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Traducteurs indépendants : quels changements pour 2017 ?

 

 

Tout comme l’ouverture des soldes et la galette des rois, c’est désormais un rituel du mois de janvier : le début de l'année marque l'entrée en vigueur de nouvelles règles et la revalorisation des seuils applicables aux entreprises françaises. Afin de vous éviter de perdre trop de temps à glaner les informations concernant notre activité, j’ai réuni dans ce billet celles qui intéressent les traducteurs et interprètes exerçant leur activité en tant qu'indépendants.

 

nouveaux seuils pour les MICROentreprises

Courant 2016, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, souhaitait tripler le montant maximal du chiffre d’affaires de la microentreprise (ex-autoentreprise). Son successeur, Michel Sapin, prévoyait quant à lui de les doubler. Finalement, la loi de finances pour l’année 2017 se contente d’une simple revalorisation des seuils, dont voici les nouveaux montants, ainsi que les taux de prélèvement à prendre en compte :

 

Plafonds 2016 2017

Montant maximal du chiffre d'affaires perçu

pour bénéficier du régime de la microentreprise)

32 900 € 33 100 €
Plafond majoré en cas de dépassement du chiffre d'affaires 34 900 € 35 100 €

Revenu fiscal de référence pour bénéficier du prélèvement

libératoire forfaitaire de l'impôt sur le revenu (par part du foyer fiscal)*

26 631 € 26 764 €

Chiffre d'affaires annuel minimum pour valider

quatre trimestres de retraite

9 743 € 8 873 €

Taux forfaitaires du régime micro-social :

- versement libératoire des charges sociales

- versement libératoire de l'IR

- contribution à la formation professionnelle (CFP)

 

22,9 %

2,2 %

0,2 %

 

22,9 %

2,2 %

0,2 %

(*) Revenu fiscal de référence de l'année N-2 (cf. https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F23267).

Nouveau plafond de la sécurité sociale

Le plafond de la sécurité sociale sert au calcul de certaines cotisations sociales des entrepreneurs individuels, notamment :

  • le seuil de chiffre d’affaires pour l’exonération du paiement de la CSG-CRDS, des allocations familiales et de la contribution pour la formation professionnelle (CFP),
  • le plafond de revenu pour la cotisation minimale de l’assurance maladie-maternité et de l’assurance vieillesse,
  • le calcul du taux de cotisation applicable pour l’assurance vieillesse de base et la CFP, et
  • la base forfaitaire de calcul de la cotisation d’assurance maladie-maternité en début d’activité.

Depuis le 1er janvier 2017, il s'élève à 3 269 € par mois, soit une hausse de 1,6 % de son niveau en 2016.

Plafond de la sécurité sociale 2017
 
Annuel 39 228 €
Trimestriel 9 807 €
Mensuel 3 269 €

Pour les montants exacts des seuils et des plafonds applicables au calcul de cotisations sociales des professions libérales en 2017, visitez le

site du service public.

 

augmentation de la prise en charge du FIF PL

Bonne nouvelle ! Cette année, le FIF PL (Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux) relève son plafond de prise en charge des frais de formation professionnelle pour les traducteurs et interprètes (code NAF : 7430 Z). Il s’établit désormais à 1 200 € par an (prise en charge au coût réel, plafonnée à 300 € par jour et limitée à 1 200 € par an et par personne).

 

Voici le détail des prises en charge :

Prise en charge formation professionnelle 2017
7430Z.pdf
Document Adobe Acrobat 487.9 KB

transfert des traducteurs affiliés à la cipav au Rsi ?

La loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017 a été promulguée le 23 décembre dernier. Son article 33 (devenu 50) qui proposait de transférer au RSI une partie des professions libérales non réglementées affiliées à la CIPAV (dont les traducteurs) a fait l’objet d’une saisine du Conseil constitutionnel orchestrée par cette dernière, ouvertement opposée à une mesure qu’elle considère comme « dangereuse pour son avenir et celui de l’ensemble des caisses de retraite des professions libérales ». Le Conseil constitutionnel a jugé que la liste des professions affiliées à la CIPAV devait obligatoirement être définie au niveau de la loi et non par simple décret, comme le prévoyait le Gouvernement.

 

En jugeant contraires à la Constitution les dispositions de l’article 50 du PLFSS 2017, le périmètre d’action de la CIPAV reste donc inchangé. Cependant, certains des aménagements destinés à faciliter ce transfert ont été conservés dans le texte de loi. Au vu de la mauvaise réputation du RSI et des promesses de réforme des différents candidats à l’élection présidentielle, la situation pourrait donc évoluer. À suivre !

 


À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.





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Gare aux arnaques à la traduction

Vous avez récemment créé une entreprise et commencez à travailler régulièrement en tant que traducteur indépendant. La vie est belle : vos clients vous apprécient et vous récoltez enfin le fruit de vos efforts, bref, tout va bien, jusqu’à ce que vous attiriez l’attention des escrocs qui profitent de la numérisation et de la globalisation des services pour faire les poches aux traducteurs et autres travailleurs indépendants présents sur Internet. Pour mieux les démasquer et vous éviter de perdre du temps (ou pire de l’argent !) en tombant dans leurs filets, plus ou moins grossièrement tissés, je vous présente ici les tactiques qu’ils emploient communément et les mesures de bon sens à adopter pour vous protéger.

 

 


ceux qui volent votre travail

  • Le client fantôme : Celui-là n’existe tout simplement pas. C’est une personne, ou une société, créée de toutes pièces en vue de solliciter vos services et d’obtenir une traduction qui ne sera jamais payée. Lorsque vous aurez accompli votre tâche et demanderez à être réglé, tout contact cessera séance tenante et vous serez incapable de joindre votre donneur d’ordre et encore moins de le contraindre à s’acquitter de ses obligations.
  • Le client dont l’identité est frauduleusement utilisée : Encore plus retors, certains escrocs n’hésitent pas à se présenter comme les représentants de sociétés légitimes, voire à se faire passer pour des employés de celle-ci afin de vous demander une traduction. Là encore, vous ne serez pas payé, puisque lorsque vous présenterez votre facture, personne n’aura connaissance de la moindre commande, ni même de votre existence !

 

Comment éviter de se faire avoir :

  • N’acceptez JAMAIS de travailler pour une personne ou une société dont vous n’avez pas vérifié la légitimité : commencez par rechercher son nom, son adresse et sa présence en ligne au moyen d’un moteur de recherche. Pour aller plus loin, des outils mis à disposition par le Translator Scammers Directory permettent de confirmer la validité d’un numéro de téléphone, d’un compte bancaire, etc.
  • Plus rapide et plus efficace, vous pouvez souscrire à des services payants vous renseignant sur la réputation de vos clients potentiels : Payment Practices, ProZ Blue Board, etc.
  • Enfin, pour pouvoir justifier de toute commande passée, il vous faudra systématiquement obtenir un devis signé (une acceptation par e-mail a valeur de preuve, sous réserve que puisse être dûment identifiée la personne dont elle émane) ou un bon de commande émis par le donneur d’ordre ou un représentant officiel de celui-ci.

 

ceux qui volent votre réputation

  • Le voleur de CV : l’usurpation d’identité de traducteurs est malheureusement de plus en plus répandue. L’idée est relativement simple et facilitée par la nature de notre métier : il suffit de copier intégralement votre CV, puis de modifier (ou non) votre nom et vos coordonnées pour proposer vos services à des milliers d’agences et d’entreprises dans le monde entier. Celles qui auront le malheur de faire confiance à votre double maléfique et lui confieront un texte recevront une traduction automatique de piètre qualité et, pour peu qu’elles ne la fassent pas immédiatement réviser, se verront envoyer une facture qu’elles paieront sans se douter de rien... jusqu’à ce que le charabia qu’elles ont acheté soit largement diffusé. Vous imaginez la suite : escroc injoignable, traducteur innocent vite trouvé sur Internet, coups de fil furieux, menaces de représailles, précieuse réputation sévèrement entachée, voire ruinée...

 

Comment éviter de se faire avoir :

  • Le premier réflexe à avoir pour éviter d’être victime de ce type d’arnaque est d’éviter la diffusion de votre CV. Décrivez votre expérience professionnelle sur LinkedIn, sur le site de votre association professionnelle ou autre, mais ne permettez pas qu’il puisse être téléchargé.
  • Établissez votre présence en ligne en multipliant les profils sur les réseaux sociaux et indiquez très clairement vos coordonnées pour que chacun puisse vous trouver plus facilement et vérifier les informations vous concernant.
  • Si vous avez été victime d’un vol d’identité et que vous connaissez l’adresse utilisée par l’usurpateur, précisez sur vos profils en ligne que vous n’avez rien à voir avec la personne qui l’utilise et dénoncez-la sur des sites spécialisés comme le Translator Scammers Directory.

 

ceux qui volent votre argent

  • Quand il faut payer pour travailler : à la fois simple et redoutablement efficace, cette pratique malhonnête consiste à vendre un service inutile. Nouvellement installés à leur compte, encore peu au fait des pratiques de leur profession et soucieux de décrocher leurs premiers contrats, des indépendants peuvent, en effet, aisément se laisser convaincre qu’il leur faut obtenir une certification, s’inscrire sur un portail, souscrire à un service de mise en relation ou acheter un outil révolutionnaire pour accéder à des clients ou décrocher des contrats qui, au mieux, seront loin d’être aussi fabuleux qu’espéré et, au pire, ne se matérialiseront jamais !
  • Le trop-payé à rembourser : cette fraude très répandue consiste à appâter un traducteur en lui proposant un contrat de rêve (texte intéressant, délais confortables ET rémunération généreuse). S’il accepte de donner suite à cette offre alléchante, il reçoit alors un chèque (parfois d’un montant supérieur au montant de la prestation) qu’il dépose à la banque avant que l’escroc demande quelques jours plus tard à être remboursé (en général par Paypal, pour que le transfert de la somme s’effectue avant que son chèque soit, bien évidemment, déclaré sans provision).
  • La fraude 419 dite « à la nigériane » : grand classique de l’escroquerie, ce type d’escroquerie existait bien avant la naissance de l’Internet, mais son pouvoir de nuisance a été décuplé depuis. Son principe consiste à faire miroiter une commission sur une fabuleuse cagnotte (constituée de centaines de milliers, voire millions, de dollars en général bloqués dans un pays d’Afrique de l’Ouest, mais parfois aussi en Irak, en Iran, etc.) en échange du paiement de « menus » frais à avancer pour la récupérer. La cagnotte n’existe évidemment pas et les sommes avancées pour faciliter son transfert seront à jamais perdues.

 

Comment éviter de se faire avoir :

  • Par principe, restez sur vos gardes : « si c’est trop beau pour être vrai, ça l’est probablement » nous dit la loi de Murphy.
  • Il convient de se montrer particulièrement vigilant dans ses relations avec des clients potentiels afin de repérer les escrocs. Parmi les détails qui doivent vous alerter, citons une mauvaise maîtrise de la langue du message reçu, un discours peu professionnel dans son contenu, des pratiques contraires aux usages comme l’acceptation immédiate d’un devis ou la proposition spontanée d’un paiement d’avance, des pressions pour vous faire prendre une décision rapidement et, dans une moindre mesure, une adresse de messagerie gratuite ou l’absence de signature professionnelle. Cette vigilance est d’ailleurs de mise pour tout nouveau contact avec un client potentiel, quel que soit le contexte.
  • Vérifiez toujours les informations dont vous disposez : entrez un paragraphe du texte qu’on vous propose de traduire dans un moteur de recherche et le nom de votre contact sur les forums de traducteurs afin de déterminer s’ils sont liés à des escroqueries.
  • N’acceptez pas les chèques de personnes ou d’entités que vous ne connaissez pas. Ce mode de paiement est très peu utilisé en dehors de la France, notamment parce qu’il sert fréquemment de support à différents types de fraudes. Par mesure de précaution, n’hésitez pas à demander un acompte ou un paiement d’avance (mais pas par chèque !).

 

Cette liste est malheureusement loin d’être exhaustive et les escrocs savent faire preuve de créativité. Restez donc vigilants et n’hésitez pas à partager votre expérience si vous avez été victime ou témoin de pratiques frauduleuses visant les traducteurs.

 


À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


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Créer un site web pour votre entreprise de traduction

 

 

Pas besoin de faire partie de la fameuse génération des digital natives pour savoir qu’il est indispensable de nos jours d’avoir une présence en ligne, d’autant plus si vous êtes un traducteur indépendant parmi des milliers, avec des clients potentiels aux quatre coins de la planète. Non seulement vos prospects s’attendent à ce que vous ayez un site web, mais il pourrait se révéler particulièrement utile pour développer votre activité.

 

Bon, ça, c’est pour la théorie, mais concrètement par où commencer ? 

 

1. Définir les objectifs du site

Avant de vous lancer dans la phase de création, prenez le temps de définir les objectifs de votre site web et l’information qu’il contiendra. En général, vos conclusions ressemblent à ça :

 

Objectif 1 : Avoir une présence en ligne.

Vous présenter, mettre en avant ce qui vous rend unique et permettre aux visiteurs de vous contacter.

 

Objectif 2 : Se démarquer.

Justifier de votre expérience et de votre expertise en publiant des témoignages de clients satisfaits, une liste de projets significatifs, des accréditations, etc. Vendre des services requiert du temps et de la constance : les décisions d’achat sont prises de façon rationnelle sur la base des informations collectées principalement sur Internet. Votre site web est donc à la fois le socle et le carrefour de votre communication.

 

Objectif 3 : Convertir vos visiteurs en clients

Pour réussir ce tour de force, il convient de maintenir le lien et de créer une communauté. C’est là que la diffusion de contenu informatif (liens utiles, infographies, livres blancs, bulletins d’information, blog, etc.) sur un site web comme sur les réseaux sociaux peut se révéler particulièrement efficace.

 

2. PRÉPARER LE CONTENU

Un site vitrine pour vos services n’a pas besoin d’être gigantesque. Voyez-le à la fois comme une carte de visite et une brochure : il doit informer les visiteurs, vous mettre en valeur et permettre de vous contacter. Pour cela, suivez les 9 conseils suivants :

  • Laissez faire les pros. Créer un site web est à la portée de tous, mais si vous n’avez pas le temps ou pas la fibre artistique, confiez votre projet à un spécialiste de la conception de sites web.
  • Une image vaut mieux que des mots. Même si la traduction n’est pas un métier particulièrement « visuel », vous pouvez toujours trouver des images pour illustrer votre contenu : photo professionnelle, logos (le vôtre et celui de vos clients), photos illustrant vos domaines de spécialité ou vos langues de travail…
  • Intégrez des mots-clés. Rédigez en pensant aux termes ou questions que les visiteurs vont utiliser pour vous trouver, afin d’être plus facilement repéré par les moteurs de recherche.
  • Soignez votre identité visuelle. Votre site web doit utiliser les éléments graphiques que vous avez choisis pour représenter votre entreprise (votre logo, certaines couleurs, une police de caractères, des photos, etc.). Tous ces éléments permettent de vous identifier instantanément et donc participent à votre image professionnelle.
  • Restez joignable. Vos coordonnées doivent être visibles ou facilement accessibles où que se trouve le visiteur. Certains choisissent de les intégrer en en-tête ou en pied de page. Au minimum, faites en sorte que le lien vers votre page de contact figure en bonne place sur la barre de navigation.
  • Faites-vous recommander. Réunissez des témoignages de clients ou de collègues satisfaits comme preuve de votre professionnalisme et de la qualité de votre travail. Ces commentaires favorables aident à asseoir votre réputation et à convaincre des prospects de vous faire confiance.
  • Jouez la carte de la proximité. Présentez-vous comme un individu, pas sous un vague « nous », pour avoir l’air de représenter une plus grosse structure. Ces tactiques sont transparentes et n’inspirent pas confiance. Votre prospect sait que vous exercez en indépendant et c’est probablement ce qu’il recherche. Donc, mettez en avant votre expérience, votre expertise, mais aussi vos valeurs et votre personnalité, autrement dit tout ce qui vous rend unique.
  • Facilitez le partage. Connectez votre site aux réseaux sociaux en donnant les moyens aux visiteurs de partager facilement leurs trouvailles. Les boutons de partage et les liens vers votre profil LinkedIn, votre compte Twitter ou votre page Facebook sont non seulement les bienvenus pour vos visiteurs, mais aussi des critères de qualité pour les moteurs de recherche qui vont référencer votre site.

 

Au minimum, prévoyez une page ou une section (si votre site web se présente sur une seule page) pour chacun des éléments suivants :

  • Une page d’accueil qui dit l’essentiel et donne envie d’en savoir plus.
  • Une (courte) biographie pour vous présenter sous votre meilleur jour.
  • Une présentation claire et synthétique de vos services.
  • Vos coordonnées et des liens vers vos profils sur les réseaux sociaux pour maintenir le lien.

Puisque vous êtes traducteur, pensez également à proposer votre site dans chacune de vos langues de travail (et donc à faire réviser la traduction de son contenu par des collègues natifs).

 

3. créer le site

Une fois que vous aurez défini vos objectifs et le contenu de votre site, il est temps de passer à la phase de création à proprement parler. Pour cela trois options s’offrent à vous :

 

Solution 1 : Faites-le vous-même

Cette solution a le mérite de vous donner un contrôle absolu sur votre site et de ne rien coûter à part la sueur de votre front et votre temps, ce qui pour un traducteur indépendant représente tout de même de l’argent. Si vous ne connaissez rien à internet ou à la conception de site web, mieux vaut donc considérer d’autres options.

 

Solution 2 : Faites appel à un développeur

Si vous en avez les moyens, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel. C’est la solution la plus rapide et la plus efficace pour avoir un site unique et bien conçu. Il existe même une agence anglaise spécialisée dans la réalisation de sites web pour les traducteurs (Websites for Translators), qui se révèle une option intéressante, ne serait-ce que pour accéder à des exemples de sites professionnels. Attention, n’achetez pas ce genre de service les yeux fermés : comparez les offres et faites appel à votre réseau pour trouver le bon partenaire. Le prix n’est pas tout, comparez aussi la qualité du service. Si vous devez attendre une éternité à chaque fois que vous demandez une mise à jour ou que vous devez payer des frais supplémentaires pour tout, cette solution se révélera vite moins avantageuse.

 

Solution 3 : Utilisez les services d’un hébergeur

De nombreux hébergeurs web proposent des formules clés en main comprenant l’achat et le renouvellement de votre nom de domaine, l’hébergement de votre site et une aide à la conception grâce à divers modèles de sites à adapter selon vos goûts et vos besoins. Personnellement c’est la solution que j’ai choisie avec Jimdo, mais il existe de nombreux autres prestataires comme WordpressJoomla, Wix, etc. La plupart proposent des vidéos de présentation ou des périodes d’essais donc prenez le temps de choisir la solution qui vous conviendra le mieux.

 

4. RÉFÉRENCER LE site

Votre site web est désormais beau, intéressant et utile… maintenant il est temps de le faire connaître. C’est la phase de référencement. Une fois mis en ligne votre site est « indexé » par les principaux moteurs de recherche, autrement dit son contenu est copié et stocké dans leurs bases de données. Une fois qu’une page est indexée, elle apparaît dans les résultats des recherches effectuées par mots-clés, mais son positionnement dans la liste dépend de la qualité de sa conception et de son contenu, évalués selon les critères d’un algorithme. Le référencement naturel (search engine optimization ou SEO en anglais) est un ensemble de méthodes que vous pouvez employer pour améliorer le classement de votre site dans les résultats de recherche et donc augmenter le nombre de visites.

 

Le choix stratégique de mots-clés est à la base de tout bon référencement. Un développeur ou un l’outil de conception d’un hébergeur peuvent vous aider à les intégrer dans le code source de votre site web. Plus ces mots-clés apparaîtront sur votre site (dans la limite du raisonnable) mieux vous serez référencé, c’est ce que les développeurs appellent l’optimisation. 

 

Pour bien choisir vos mots-clés, consultez Google Keyword Planner, un service gratuit (intégré à Google Ads) vous permettant d’obtenir la liste des termes les plus utilisés pour effectuer une recherche dans une catégorie donnée. Ainsi si vous tapez « traducteur » vous vous rendrez rapidement compte que l’ajout de votre combinaison linguistique (« traducteur anglais-français ») ou de votre situation géographique (« traducteur Nantes ») pourrait vous permettre de gagner en visibilité.

 

Plus votre site sera en lien avec d’autres, plus votre indice de popularité et donc votre classement sur les listes des moteurs de recherche augmenteront. Pensez donc à inclure de nombreux liens sur votre site et à demander à vos partenaires de créer des liens de leur site vers le vôtre. N’oubliez pas non plus d’inscrire votre site sur des annuaires et moteurs de recherche professionnels afin d’augmenter le trafic.

 

5. ET APRÈS ?

Un site web n’est jamais fini. Pour maintenir votre référencement et créer la communauté dont nous avons parlé, il vous faudra régulièrement revoir et développer le contenu de votre site web afin d’en faire un outil de marketing à part entière. Pensez par exemple à informer les visiteurs des projets qui vous occupent en ce moment, ajouter des commentaires de clients satisfaits, des liens utiles, etc. 

 

Le marketing de contenu est une des techniques de « vente sociale » (social selling en anglais) pour vous faire connaître et proposer vos services, qui consiste à créer et partager des contenus utiles avec vos clients et prospects, sur votre site web et sur les réseaux sociaux. L’idée étant de vous positionner en tant qu’expert et de créer puis entretenir un lien avec les cibles de votre stratégie de communication. Ces contenus originaux peuvent être des billets de blogues, des livres blancs, des ebooks, des webinaires, mais aussi, plus simplement, des études de cas, des témoignages, des infographies, des présentations, etc.

 

Surveillez également le trafic sur votre site grâce aux outils statistiques proposés par votre hébergeur Internet et l’application Google Analytics. C’est le meilleur moyen d’en évaluer et d’en améliorer l’efficacité.

 

Et maintenant à vous de jouer ! N’oubliez pas de m’envoyer vos liens…

 


À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


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Nouvelles formations en entrepreneuriat pour les traducteurs

 

J’ai récemment collaboré avec le CI3M en vue de créer une offre de formation en entrepreneuriat destinée aux traducteurs professionnels souhaitant s’installer ou développer leur activité.

 

Déclinée en trois programmes, elle est :

  • enseignée à distance ;
  • remboursable par le FIF PL ou d’autres organismes de financement et
  • intègre un suivi hebdomadaire personnalisé, afin d’adapter son contenu à vos besoins.

formation CRÉATION ET Développement de l'activité

Ce programme complet sur 8 semaines a pour objectif d’aider les traducteurs à préparer, lancer, gérer et développer leur activité professionnelle. Par le biais d’exercices pratiques et d’un accompagnement personnalisé (8 h de suivi pédagogique par téléphone), vous découvrirez comment : 

 

1. Faire le point sur votre connaissance du métier de traducteur et évaluer votre degré de préparation à l’exercer en tant qu’indépendant, pour mieux préparer la création de votre entreprise.

 

2. Promouvoir et vendre vos services en définissant votre positionnement, votre politique tarifaire et votre stratégie de communication, afin de prospecter, de vendre et d’assurer le suivi auprès de vos clients de manière efficace.

 

3. Gérer une entreprise de traduction, notamment respecter un code de déontologie, ainsi que les nombreuses obligations comptables, fiscales et légales qu’implique l’exercice en libéral. Pour réussir et accroître vos revenus d’activité, vous découvrirez aussi comment piloter votre entreprise et anticiper les changements pour mieux saisir les opportunités.


4. Prendre du recul pour assurer l’équilibre entre votre vie personnelle et professionnelle.

 

formation marketing

Ce module spécifique s’adresse aux traducteurs déjà installés ou à ceux qui veulent aller droit à l’essentiel pour identifier et fidéliser leurs clients.

 

Après un premier diagnostic, qui permettra de cibler le périmètre de l’étude de marché à réaliser afin de bâtir une stratégie de marketing solide, le suivi pédagogique, réparti sur trois semaines, vous permettra d’acquérir les méthodes et les outils nécessaires pour vendre plus et mieux.

 

formation gestion et pilotage

Autre module spécifique, cette formation traite de tous les aspects souvent négligés par les traducteurs libéraux : les démarches administratives, la fiscalité, la comptabilité, la protection sociale, le pilotage et la stratégie de croissance. Bref, de toutes les connaissances et compétences nécessaires pour réussir en tant qu’entrepreneur.

 

Le suivi pédagogique, réalisé sur trois semaines, vise à répondre à vos questions, accompagner vos démarches et vous fournir des outils pour faciliter la gestion de votre entreprise au quotidien et assurer son avenir.

 

INSCRIPTION ET FINANCEMENT

En s’appuyant sur une équipe pédagogique composée de traducteurs experts, le CI3M propose des formations professionnelles à distance, pour certaines diplômantes, sur l’ensemble des compétences requises pour l’exécution de prestations de traduction ou de rédaction technique. Pour en savoir plus sur le coût de ces formations et les modalités d’inscription, contactez le CI3M au +33 (0)2 30 96 04 42.

 

Selon votre situation, tout ou partie des frais peuvent être remboursés ou pris en charge par le Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIF PL), Pôle Emploi, votre Compte personnel de formation (CPF), etc.

 


L'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années en tant que conseillère auprès de PME, Gaële Gagné est traductrice indépendante depuis 2005. Aux commandes de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en marketing et gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs par le biais d'un blog intitulé Mes petites affaires et de formations dispensées via le CI3M.


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8 conseils de traductrice pour survivre au confinement

 

 

 

 

 

Comme nous tous, vous êtes confiné à la maison pour donner une chance aux hôpitaux du pays d’affronter la menace du COVID-19, mais contrairement aux traducteurs qui besognent chaque jour devant leur ordinateur, vous n’avez pas l’habitude de travailler seul chez vous…

 

Pas de panique ! Pour vous aider à affronter ces moments difficiles, voire à tirer parti de la crise, je me propose de vous livrer quelques astuces de pro.

1. Garder le rythme

Pour mieux supporter l’isolement social, il faut s’imposer un rythme de travail. Cette période de confinement à durée indéterminée, que nous imposent des circonstances exceptionnelles, nous prive d’une part de contrôle, ce qui généralement est source d’angoisse. Afin d’éviter de ruminer devant le décompte morbide des contaminations ou de compter les jours de bagne, reprenez la main en vous imposant des horaires et un rythme régulier : lever à heure fixe, liste d’objectifs et de tâches à exécuter, pause déjeuner, etc.

 

Dans le même esprit, sachez vous déconnecter de votre travail en fin de journée. Pour préserver votre santé mentale et physique, il faut clairement définir le temps consacré à chacune de vos activités et vous y tenir pour qu’aucune n’empiète trop sur les autres. Plutôt que la perfection, visez l’équilibre : soyez indulgent avec vous-même !

 

 

2. ÉVITER DE JONGLER

Quand on travaille de chez soi, il est tentant de consacrer du temps à des tâches domestiques ou personnelles pendant ses heures de bureau. Pour rester productif et garder un rythme de travail régulier (voir conseil précédent), résistez à la tentation de lancer une machine, d’appeler une copine ou de vous épiler les sourcils en journée et reportez ces activités sur un créneau de temps libre.

 

La meilleure façon de s’organiser sans se disperser consiste à diviser son emploi du temps en plages horaires à consacrer à chaque type d’activité (travail, enfants, sport, prendre des nouvelles de proches, etc.). Lorsque vous vous attelez à une tâche, faites-le pleinement : essayez de vous concentrer sur ce que vous êtes en train de faire, sans penser au reste de votre liste.

 

Bien sûr, c’est compliqué de maintenir une barrière étanche, mais si vous avez des difficultés à tout caser, sachez qu’il vaut mieux revoir la durée des plages horaires que de les superposer (et donc de jongler avec les tâches). Le multitasking est un leurre : il est scientifiquement prouvé que l’être humain est plus performant lorsqu’il se concentre sur une seule chose à la fois.

 

 

3. bannir le pyjama (ET LE JOGGING !)

Ce n’est pas parce qu’on travaille de chez soi sans sortir de la journée qu’il faut renoncer à prendre soin de son apparence. Tenue, coiffure et, pourquoi pas, soyons fous, maquillage, sont autant de signaux envoyés à votre cerveau : vous n’êtes pas en vacances et votre activité professionnelle est maintenue malgré les circonstances. Si vous ne me croyez pas, fiez-vous à la sagesse de Karl Lagerfeld :

 

© La voix du Nord (photo AFP)

4. bouger

Le risque n° 1 du travailleur à domicile est le TMS (trouble musculo-squelettique), lié à la sédentarité et aux mauvaises postures. En ces temps difficiles où vous travaillez depuis votre canapé, vous risquez de ressentir des douleurs dans le bas du dos, des raideurs au niveau de la nuque et des épaules, une fatigue oculaire, etc. En plus de tenter, dans la mesure du possible, de vous aménager un coin bureau ergonomique, pensez à faire des pauses pour vous étirer et reposer vos yeux, ainsi qu’à entretenir votre forme physique. 

 

Bouger chaque jour évite de s’ankyloser, maintient la concentration et diminue le stress : c’est donc une activité indispensable en cas de confinement. Si vous ne vous sentez pas capable de courir un marathon sur votre balcon, commencez par vous tenir debout autant que possible (lorsque vous êtes au téléphone par exemple) et essayez le circuit training qui combine étirements, exercices de renforcement musculaire et cardio et peut se pratiquer sans matériel sur le tapis du salon. 

 

© entrainementsportif.fr

5. veiller à son hygiène de vie

Comme le dit l’adage : « un esprit sain, dans un corps sain ». Pour tenir sur la durée, en plus de faire du sport, veillez à bien vous alimenter, boire régulièrement (de l’eau !) et dormir suffisamment. Le confinement est à la fois source de stress et d’oisiveté, le cocktail idéal pour nous pousser à ouvrir le frigo toutes les 5 minutes et à nous gaver d’infos ou de séries jusqu’à pas d’heure. Là encore tout est question de rythme (prendre ses repas et se coucher à heures fixes) et d’organisation (prévoir des menus, utiliser son réveil, bannir l’ordinateur de sa chambre…).

 

 

6. rester CONNECTÉ

Nous avons de la chance d’être confinés chez nous au 21e siècle. Certes, vos collègues ne sont pas à vos côtés pour partager un jambon beurre ou discuter autour de la machine à café, mais vous pouvez les joindre à tout moment par email, par SMS ou en visioconférence. La technologie vous permet également d’organiser des apéros ou des pauses-café entre copains, de continuer de participer à vos cours de yoga, de partager vos idées et vos créations… même mon grand-père de 92 ans utilise Skype depuis sa maison de retraite : le monde est plus que jamais connecté.

 

Internet est notre fenêtre sur le monde : des voisins créent des groupes de soutien et organisent la solidarité sur Facebook, les artistes improvisent des concerts (Jean-Jacques Goldman est sorti de son silence pour l’occasion), les musées se visitent gratuitement, la BNF vous donne accès à des centaines de milliers de livres en support numérique, les professeurs font la classe à la maison, Open Culture, mais aussi Canal +, Netflix et consorts mettent à disposition des banques de films et de séries, l’Opéra et la Philharmonie de Paris proposent des spectacles et des concerts gratuits… Bref, les possibilités sont infinies et donnent le tournis.

 

 

7. gérer le stress et la charge mentale

La résilience est la capacité de l’être humain à surmonter les épreuves douloureuses en puisant en lui les forces nécessaires et en choisissant de se concentrer sur les éléments positifs de sa situation. Certaines personnes ont la chance de posséder naturellement cette forme d’élan vital, qui pousse à accepter ce que l’on ne contrôle pas et à affronter une situation dans le présent plutôt que de ressasser au conditionnel, mais nous pouvons tous cultiver un tel état d’esprit. 

 

Pour accroître votre résilience et, par là même, votre résistance au stress, commencez par être bienveillant, avec les autres comme avec vous-même, accueillez vos émotions, faites preuve de générosité, d’empathie, de gratitude. Il y a toujours des situations pires que la vôtre et tellement de choses à apprécier, même en ce moment : un rayon de soleil printanier, un service rendu, une conversation avec une personne qui compte pour vous… Découvrez ce qui vous fait du bien et pratiquez cette activité régulièrement pour vous détendre et relativiser.

8. faire feu de tout bois

Le confinement n’a pas besoin d’être une tragédie : c’est aussi une formidable occasion de changer ses méthodes de travail, de se former, d’innover… Lorsque l’université de Cambridge a fermé ses portes en 1666 à cause d’une épidémie de peste, Isaac Newton a été contraint de rester chez lui pendant plus d’un an. C’est en se promenant dans son jardin qu’il aurait vu la fameuse pomme tomber d’un arbre qui lui a inspiré l’idée de la gravitation universelle. Il a aussi réalisé de nombreuses expériences dans sa chambre qui seront à l’origine de sa théorie sur la composition chromatique de la lumière. Son confinement lui fut tellement bénéfique que les historiens considèrent cette année comme miraculeuse (annus mirabilis) pour l’avancement des travaux et la créativité du scientifique. Alors, détendez-vous : ne vous appesantissez pas sur ce qui vous freine et vous limite, pour mieux vous concentrer sur les opportunités qu’offre cette période d’introspection.

 

Haut les cœurs ! Nous sortirons un jour de ce confinement forcé pour reprendre le cours normal de nos vies… En attendant, prenez soin de vous, de vos proches et de chacun de nous…

 

Bon courage à tous !

 

 

Pour aller plus loin :

 


L'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années en tant que conseillère auprès de PME, Gaële Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. Aux commandes de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en marketing et gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs par le biais d'un blog intitulé Mes petites affaires et de formations dispensées via le CI3M.


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trad

Les CGV/CGPS : bouée de sauvetage du traducteur

« Trust but verify », la maxime de prédilection de Ronald Reagan pendant la guerre froide, s’applique tout particulièrement au monde de l’entreprise. Lorsque vous travaillez avec un client pour la première fois, il convient de déterminer à l’avance les modalités de votre relation et mieux vaut le faire par écrit, afin d’établir clairement les responsabilités de chacun et de régler plus facilement d’éventuels différents. Pour cela, rédigez dès à présent vos conditions générales de vente (CGV), ou de prestation de service (CGPS) si vous êtes prestataire, mettez-les à disposition de vos clients et prospects sur votre site web et mentionnez-les dans vos devis.

 

Vous ne savez pas par où commencer ou avez peur d’oublier une clause importante ? Lisez la suite de ce billet !

 

C'EST QUOI DES CONDITIONS GÉNÉRALES DE VENTE OU DE PRESTATION DE SERVICE ?

Vous avez sans doute déjà entendu le terme de conditions générales de vente (CGV) et coché une case sur un site web pour signifier que vous les aviez lues et acceptiez leurs termes avant d’effectuer un achat sur Internet. Comme les CGV, les conditions générales de prestation de service (CGPS) définissent les relations contractuelles entre un vendeur et un acheteur, mais désignent spécifiquement les conventions relatives à la délivrance de services plutôt que de biens : en tant que traducteurs, c’est donc le terme que nous devons privilégier.

 

Si leur rédaction n’est pas obligatoire pour la prestation de services entre professionnels (B2B), l’article L441-1 du Code de commerce prévoit que les CGPS doivent être communiquées au client professionnel qui en fait expressément la demande. Mieux vaut donc y consacrer un peu de temps dès maintenant pour disposer du document au moment voulu.

 

Quel est l'intérêt d'AVOIR DES CGPS ?

Présenter vos conditions générales de prestation de service à un nouveau client vous permet d’aborder la façon dont vous souhaiter collaborer avec lui. Elles peuvent servir de base à la rédaction d’un contrat, mais en l’absence d’accord spécifique, elles s’appliqueront par défaut si vous vous en faites mention dans vos devis.

 

Les CGPS n’ont que des avantages :

 

  • Elles établissent dès le début de la relation vos responsabilités et celles de votre client.
  • Elles précisent certains points pouvant être source de litige avant que des problèmes se posent (droits d’auteur, modification de texte source en cours de projet, retards de paiement, etc.).
  • En présentant clairement vos exigences, elles vous permettent de négocier un accord plutôt que de signer aveuglément celui que votre client vous présente.
  • Elles séparent le bon grain de l’ivraie en rebutant les clients abusifs. Si une entreprise refuse de vous confier un contrat de traduction à cause de vos conditions générales, c’est qu’elle ne vous traitera jamais comme un partenaire, autant éviter de perdre votre temps.
  • Elles reflètent votre professionnalisme et vous différencient des traducteurs proposant leurs services en envoyant un simple CV.

 

Comment rédiger vos CGPS ?

Bien que les CGPS ne soient pas obligatoires pour encadrer les conventions entre professionnels, si elles sont formalisées leur contenu est imposé en partie par la loi (le code de commerce en l’occurrence) et doit inclure certaines mentions, notamment :

  • Les conditions de vente (parties en présence, nature du travail, délais impartis, etc.).
  • Le prix unitaire (prix au mot source ou au mot cible, montant forfaitaire à l’heure ou pour l’ensemble du projet…).
  • Les éventuelles réductions de prix et conditions d’escompte accordées au client, ainsi que leur mode de calcul.
  • Les conditions de règlement (paiement à l’avance, en cours ou en fin de contrat, mode de règlement, délais de paiement, etc.) y compris les pénalités en cas de retard de paiement et leur mode d’application (X % d’intérêt par mois/semaine/jour à compter de la date limite de paiement, sans oublier l’indemnité forfaitaire). 

 

Pour vous aider dans cette tâche, la Société française des traducteurs (SFT) propose des Conditions générales de prestations de service recommandées, que vous pouvez adopter telles quelles (après les avoir relues attentivement !) ou adapter à vos besoins.

 

À titre d’exemple, voici mes CGPS en français, ainsi qu'une traduction en anglais fournie en guise de référence :

 

Conditions générales de prestation de service
CGV FR (blog).pdf
Document Adobe Acrobat 397.4 KB
General Terms of Business
CGV EN (blog).pdf
Document Adobe Acrobat 360.5 KB

 

Le document en anglais est la traduction des conditions en français et en partie inspiré des General Terms of Business for Commissioned Translation Work de l’association professionnelle britannique ITI. Puisqu'il s'agit d'une traduction, il est important de souligner qu'en cas d'incohérence, le document en français est le seul à avoir valeur de contrat.

 

Vous remarquerez aussi que j’utilise les mêmes éléments visuels pour mes CGPS que sur mon site, comme sur l’ensemble de mes documents d’entreprise (devis, factures, correspondance, CV, etc.). Cette identité visuelle sert à convaincre mes clients potentiels qu’ils ont affaire à une professionnelle et à les amener à me respecter en tant que telle.

 

Points importants À FAIRE figurer dans vos CGPS

En plus des mentions légales, n’oubliez pas d’aborder les questions suivantes :

 

  • Propriété intellectuelle : demandez au client de confirmer par écrit qu’il est bien propriétaire des droits d’auteur ou autorisé à faire traduire le texte source. Qui sera titulaire des droits d’auteur de la traduction ? Quels documents ou sources d’information devront rester la propriété de votre client ?
  • Mémoire de traduction : à qui appartient la mémoire de traduction créée ou utilisée pour ce projet ? Au client, à vous ou aux deux parties ?
  • Confidentialité : quelles informations ne doivent pas être divulguées et combien de temps serez-vous tenu de respecter cette clause de confidentialité ?
  • Protection des données personnelles : dans le cadre du Règlement général sur la protection des données (RGPD), vous avez le devoir d’informer les personnes à qui appartiennent les données personnelles que vous collectez (donc vos clients, dont vous enregistrez au moins le nom et les coordonnées) de l’usage que vous en faites et de leurs droits. Cette information doit figurer sur les supports de collecte de données, mais peut aussi être ajoutée aux CGPS puisqu’elles servent à informer vos clients et prospects.
  • Non-concurrence : pouvez-vous accepter des contrats d’entreprises concurrentes ? Si oui, êtes-vous tenu d’en informer votre client ? Si non, êtes-vous dédommagé en conséquence ?
  • Modifications : que se passe-t-il si le client change le texte source en cours de projet ? Comment doit-il vous en informer ? Êtes-vous libre de refuser de traduire les modifications ? Serez-vous rétribué en conséquence ? Êtes-vous responsable des modifications effectuées par des tiers ? 
  • Acceptation/refus du travail fini : sous quelles conditions une traduction sera-t-elle acceptée ou refusée (relecture, vérification par le client…) ? Qui effectue la relecture et qui vérifie la qualité du travail fourni ? En se basant sur quels critères ? Quelles mesures seront prises pour corriger d’éventuelles erreurs (délai de notification, frais éventuels, etc.) ? Que se passe-t-il si le client n’est pas satisfait du résultat ? Quelle sera l’étendue de votre responsabilité professionnelle ?
  • Annulation du projet : que se passe-t-il si le contrat est annulé une fois le travail commencé ? Comment le traducteur sera-t-il compensé (pénalités ou paiement du travail déjà réalisé) ?
  • Rupture de contrat : Sous quelles conditions chaque partie peut-elle être libérée de ses obligations (faillite du client, poursuites pénales, manquements graves aux termes du contrat, maladie grave ou incapacitante, etc.) ? 
  • Résolution de disputes : quelles sont la loi applicable et la juridiction compétente en cas de litige ? Quelle sera la procédure à suivre (conciliation, arbitration, tribunal compétent…) ?

ET SI VOUS AVEZ AFFAIRE À DES PARTICULIERS ?

Certains traducteurs ont une clientèle composée en partie de particuliers (traduction certifiée, édition à compte d’auteur, etc.), dans ce cas les CGPS sont obligatoires et doivent être acceptées de façon formelle avant toute commande. Les obligations des professionnels ont été renforcées par la Loi Hamon du 13 juin 2014 et la Loi pour la confiance dans l’économie numérique en prévoyant notamment un délai de rétractation de 14 jours pour le client particulier, dont il faut impérativement tenir compte.

 

En omettant de communiquer ses CGPS, le prestataire s’expose à des sanctions, notamment à une amende civile de plusieurs milliers d’euros. En outre, s’il n’est pas fait mention des conditions d’application, du taux d’intérêt des pénalités de retard ou du montant de l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement, il risque une amende administrative.

 

Derniers conseils

  1. Mieux vaut se mettre d’accord à l’avance plutôt que de devoir gérer un conflit plus tard. Envoyez vos CGPS à votre client ou négociez les termes de votre contrat AVANT de commencer une mission.
  2. Tout ce qu’un client vous demande, une fois votre contrat ou devis signé, devrait être accepté par écrit (un email ayant valeur d’écrit dans le cadre de relations commerciales entre professionnels).
  3. Un contrat de prestation de service s’établit entre deux parties (vous et votre client), si vous devez en signez un, rédigé ou non sur la base de vos CGPS, méfiez-vous des clauses dont l’exécution sera soumise aux actions d’un tiers (paiement, vérification, approbation…). Ainsi, si vous travaillez en tant que sous-traitant, n’acceptez pas d’attendre que votre client soit lui-même payé pour recevoir le règlement de votre prestation.

 

À vous de jouer maintenant ! Avez-vous d’autres clauses à ajouter ?

 

Pour aller plus loin :

 


L'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années en tant que conseillère auprès de PME, Gaële Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. Aux commandes de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en marketing et gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs par le biais d'un blog intitulé Mes petites affaires et de formations dispensées via le CI3M.


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La déclaration d'impôt du traducteur

 

 

 

Les journées rallongent, les arbres sont en fleurs, les oiseaux chantent… vous l’avez deviné, voici venu le temps de la déclaration d’impôt sur le revenu ! Il ne vous reste plus que quelques jours pour vous y atteler, mais avant cela je vous propose de faire le point sur vos obligations en tant que professionnel pour ne rien oublier et, surtout, payer uniquement ce que vous devez.

Tout d’abord, commençons par un petit rappel : l’impôt sur le revenu est, comme son nom l’indique, calculé sur l’ensemble des revenus (salaire, bénéfice d’entreprise, dividendes, droits d’auteur, allocation, primes, etc.) de votre foyer fiscal. Après déduction de certaines dépenses (frais de garde d’enfant, travaux de réhabilitation ou d’économie d’énergie, dons, etc.), l’administration applique un barème progressif par tranche de revenu pour calculer le total de votre impôt, qui sera ensuite prélevé à la source mensuellement, ou trimestriellement sur option pour les indépendants.

VOUS ÊTES MICROENTREPRENEUR

Microentrepreneur, vous êtes un entrepreneur individuel relevant du régime fiscal dit « micro-BNC », autrement dit votre bénéfice imposable n’est pas établi sur la base de vos dépenses professionnelles réelles, mais en appliquant une déduction forfaitaire censée représenter l’ensemble de vos dépenses professionnelles, y compris les cotisations sociales (34 % actuellement pour les professions libérales comme celle de traducteur).

 

Votre revenu imposable est donc 66 % de votre chiffre d’affaires (le total des recettes de votre activité déclarées au cours de l’année précédente - 34 % d’abattement forfaitaire).

 

Pour remplir votre déclaration de revenus, vous devez faire apparaître la déclaration complémentaire des revenus commerciaux non professionnels n° 2042 C-PRO, puis inscrire le montant brut de votre chiffre d’affaires (vos recettes) à la case 5HQ (ou 5IQ, 5JQ… si vous faites une déclaration conjointe) :

 


 

Pour vous éviter toute erreur, munissez-vous de l’attestation fiscale fournie par l’URSSAF qui récapitule l’ensemble des recettes que vous avez déclarées dans l’année (vous la trouverez sur le portail de l’autoentrepreneur, dans la rubrique Mes documents > Mes attestations). L’abattement forfaitaire est automatiquement appliqué. Les recettes de votre microentreprise seront alors comptabilisées avec le reste des revenus de votre foyer fiscal et soumises à l’impôt sur le revenu par l’application du barème progressif.

 

Sous certaines conditions de ressources, vous pouvez bénéficier du prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu et donc soumettre vos recettes à un taux fixe d’imposition (2,2 % pour les professions libérales) pour payer votre impôt sur le revenu en même temps que vos cotisations sociales chaque mois ou chaque trimestre. Cette option s’exerce au moment de la création de votre activité ou au plus tard le 30 septembre de l’année en cours pour une prise d’effet à compter du début de l’année suivante. Elle est ensuite reconduite automatiquement, à moins que vous ne la dénonciez dans les mêmes délais.

 

Cette option est intéressante, car le prélèvement libératoire est automatique et proportionnel à vos recettes. Selon la situation de votre foyer fiscal, le taux fixe peut être avantageux. Toutefois, puisqu’il est calculé sur votre chiffre d’affaires, vous paierez l’impôt sur le revenu, même si vous n’êtes pas imposable. Mieux vaut donc comparer le montant de votre impôt avec ou sans option avant de choisir le prélèvement libératoire forfaitaire et dans tous les cas, vous devrez obligatoirement remplir la déclaration 2042 C-PRO.

VOUS ÊTES ENTREPRENEUR INDIVIDUEL EN BNC

Les entrepreneurs individuels qui ne bénéficient pas du régime micro, soit parce qu’ils ont dépassé le seuil de chiffre d’affaires, soit parce qu’ils ont opté volontairement pour un autre régime fiscal, sont eux aussi imposés personnellement sur le bénéfice de leur entreprise, mais ce bénéfice est calculé en tenant compte des dépenses réellement payées. Ce régime fiscal, quand il s’applique à des professions libérales, s’appelle le régime de la déclaration contrôlée.

 

Première contrainte, le professionnel soumis au régime de la déclaration contrôlée doit adhérer à une association de gestion agréée (AGA) ou retenir les services d’un cabinet comptable autorisé à délivrer un visa fiscal pour éviter une majoration de 25 % de son bénéfice. Cette adhésion doit être validée dans les 5 mois suivants l’immatriculation de l’entreprise ou suivant l’ouverture du premier exercice faisant l’objet d’une déclaration contrôlée.

 

Une fois par an en mai, il est tenu de transmettre par voie électronique la déclaration 2035 et ses annexes, qui permettra le calcul de son bénéfice imposable sur la base des recettes encaissées diminuées des dépenses engendrées par l’activité au cours de l’année civile précédente. Le résultat obtenu est à reporter ensuite dans la déclaration de revenus, formulaire 2042 C PRO, dans la rubrique « régime de la déclaration contrôlée » :

 


Votre bénéfice imposable est à inscrire dans la case 5QC si vous faites appel à un expert-comptable ou une AGA ou dans la case 5QI si ce n’est pas le cas.

 

Si les dépenses ont été supérieures aux recettes (ce qui est très rare dans le cadre d’une activité de traduction), sachez que vous avez la possibilité d’imputer ce déficit au revenu de votre foyer fiscal des six années suivantes.  Ce déficit est à inscrire dans la case 5QE ou 5QK.

 

Si vous exercez en Zone Franche Urbaine (ZFU) ou Zone de Revitalisation Rurale (ZRR), tout ou partie de votre bénéfice peut être exonéré d’impôt. Il faut alors l’inscrire dans la case 5QB, ou 5QH. D’autres exonérations sont possibles, notamment les plus-values de cession d’actifs, sous certaines conditions.

 

Outre ces obligations fiscales, si vous êtes soumis au régime de la déclaration contrôlée, vous devez également respecter certaines obligations comptables (tenue d’un livre-journal, registre des immobilisations et des amortissements et établissement des comptes annuels en fin d’année). Ces contraintes peuvent rendre les services d’un comptable nécessaires, voire indispensables : une dépense supplémentaire déductible du chiffre d’affaires, mais dont il faut tenir compte avant d’opter pour le régime de la déclaration contrôlée.

VOUS ÊTES DIRIGEANT D'UNE SOCIÉTÉ

Si vous êtes dirigeant d’une société (EURL/SARL, SASU/SAS…), vous êtes, selon les cas, imposable sur votre rémunération ou sur la part du bénéfice de votre entreprise qui vous revient.

 

Les sociétés peuvent être imposables de plein droit ou sur option à l’impôt sur les sociétés (IS) ou à l’impôt sur le revenu. Lorsqu’elles sont imposables sur le revenu, leur bénéfice est déclaré par les associés en tant que bénéfice non commercial (BNC), on parle lors du régime des sociétés de personnes. Chaque associé reporte sa part du bénéfice dans la déclaration 2042 C PRO (voir partie précédente sur l’imposition des entrepreneurs individuels en BNC).

 

Dans le cas d’une EURL, il n’y a qu’un seul associé qui est aussi le gérant de l’entreprise. Pour la SASU, on parle de dirigeant. Les gérants et dirigeants de sociétés ont normalement droit à une rémunération en contrepartie de leurs fonctions, mais les statuts peuvent prévoir qu’elles sont exercées à titre gratuit. Lorsque leur mandat est rémunéré, le montant de cette rémunération est imposable en tant que traitements et salaires (case 1. J, revenus d’activité).

 

Autre forme de rémunération, les dividendes concernent uniquement les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés (non les sociétés imposables à l’impôt sur le revenu ni les entreprises individuelles). Le dividende est la rémunération des associés, c’est-à-dire ceux qui ont investi au capital social d’une société. La plupart des dirigeants étant aussi associés, ils peuvent percevoir des dividendes lorsque leur société a réalisé un bénéfice. Ces dividendes constituent un revenu soumis à cotisations sociales et à l’impôt, soit par l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu (après un abattement de 40 % et déduction de la CSG), soit par un prélèvement forfaitaire unique (PFU) aussi appelé « flat tax » (sont taux est actuellement 30 % : 17,2 % au titre des prélèvements sociaux et 12,8 % de l’impôt sur le revenu).

 

Le PFU s’applique par défaut : il est précompté par l’entreprise et payé à la source lors du versement des dividendes aux associés. Ces derniers doivent ensuite reporter le montant brut perçu dans la case 2CG de leur déclaration (revenus déjà soumis aux prélèvements sociaux sans CSG déductible), pour éviter qu’il soit imposé de nouveau.

 

Si cela se révèle plus intéressant, vous pouvez opter pour l’application du barème progressif en cochant la case 2OP. Le montant brut de vos dividendes doit alors être inscrit dans la case 2DC (revenu des actions ou parts), l’administration fiscale se chargeant de calculer l’abattement de 40 % et de vous restituer l’éventuel excédent d’imposition. Lorsque vous cliquez la case 2OP, le crédit d'impôt apparaît automatiquement en case 2CK, ce qui vous permet de faire une simulation pour prendre la décision la plus avantageuse pour vous. Le choix du barème progressif vous permet par ailleurs de déduire une partie de la CSG en inscrivant le total des revenus déjà soumis aux prélèvements sociaux figurant sur votre imprimé fiscal unique dans la case 2BH de la déclaration.

 

Enfin, les intérêts calculés sur les sommes versés en compte courant d'associé constituent des produits de placement à revenu fixe imposables dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.

VOUS PERCEVEZ DES DROITS D'AUTEUR

Ce qu’on appelle communément les droits d’auteur rémunère les créateurs d’œuvres originales en contrepartie de l’exploitation (utilisation, vente, diffusion) de leurs œuvres. Les traducteurs peuvent être rétribués totalement ou partiellement de cette façon, notamment dans le cadre de contrats d’édition, de sous-titrage ou de doublage d’œuvres audiovisuelles.

 

Les droits sont versés par le diffuseur de l’œuvre (l’éditeur par exemple), soit en intégralité, soit après déduction des cotisations et contributions sociales des artistes auteurs. Cette déduction à la source de cotisations sociales s’appelle le précompte et oblige le diffuseur à vous remettre une attestation (la certification de précompte). Le total des sommes perçues l’année précédente doit alors être inscrit dans la case 1.F de votre déclaration de revenus :

 

Sur option, les droits d’auteur peuvent aussi être déclarés en tant que bénéfices non commerciaux (BNC), le diffuseur est alors dispensé du précompte, les sommes perçues entrant dans le calcul du résultat (déclaration 2035) et des bénéfices non commerciaux (déclaration 2042 C PRO) de votre entreprise. Vous réglez donc vous-même les cotisations et contributions sociales dues au titre de votre activité d’artiste auteur.

Toujours perdus ? C’est normal, l’impôt sur le revenu est un échafaudage complexe et notre administration fiscale ne brille pas par sa pédagogie. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter votre Service des impôts des entreprises (SIE) ou à faire appel à un comptable pour vous guider. Et si vous avez des astuces fruits de votre expérience, n’hésitez pas à les partager ici. Bon courage !

 




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Devenir traducteur indépendant en microentreprise

La microentreprise est un dispositif français permettant d’alléger au maximum les contraintes liées à la création et à la gestion d’une entreprise. Depuis son lancement il y a 10 ans, et malgré les critiques de certains professionnels qui ont du mal à aligner leurs tarifs sur ceux des microentrepreneurs facturant en franchise de TVA, il rencontre un franc succès.

 

Il faut dire que ce régime à la fois fiscal et social a bien des atouts, notamment pour les professionnels exerçant en libéral comme les traducteurs. La microentreprise est-elle la bonne solution pour vous ? Faisons le point sur ses avantages et ses inconvénients… 

Pourquoi choisir ce régime ?

Petite précision avant de commencer : il ne faut pas confondre le régime et la forme juridique d’une entreprise. En France, les trois principales formes juridiques choisies pour une création d’activité de prestation de services sont l’entreprise individuelle (EI ou EIRL), la société à responsabilité limitée (EURL/SARL) et la société par actions (SASU/SAS).

 

La microentreprise est une entreprise individuelle qui bénéficie d’un régime fiscal et social particulier. 

 

À la fois simple à comprendre et à mettre en place, il a pour objectif d’alléger au maximum les démarches nécessaires à la création et à la gestion de votre entreprise (c’est-à-dire d’une entreprise individuelle réalisant moins de 72 600 € de chiffres d’affaires annuel hors taxes pour des prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices non commerciaux ou BNC comme la traduction), mais comme souvent lorsqu’il s’agit de simplifier, il faut en contrepartie renoncer à certains avantages. 

 

Dressons donc la liste des points positifs et négatifs de l’entreprise individuelle sous le régime de la microentreprise :

 

Avantages de la microentreprise

  • En tant que microentrepreneur vous bénéficiez du régime micro-social simplifié, autrement dit, vous déclarez mensuellement ou trimestriellement votre chiffre d’affaires et payez vos cotisations sociales sous forme de pourcentage de ces recettes.
  • Le principal avantage de ce régime est l’absence de charges sociales en cas de chiffres d’affaires nul. En clair, pas de recettes, pas de versement de cotisations. Un avantage non négligeable par rapport aux autres indépendants, dont les cotisations sont calculées sur les recettes de l’année précédente et versées quel que soit le niveau d’activité.
  • Si le montant total des revenus de votre foyer fiscal ne dépasse pas un certain seuil, vous pouvez en plus opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu qui sera calculé en appliquant un taux forfaitaire spécifique sur le chiffre d’affaires (2,2 % pour les prestations de services comme la traduction) et payé en même temps que les cotisations et contributions sociales, simplifiant ainsi (et réduisant souvent) le paiement de votre impôt sur le revenu.
  • En plus de démarches simplifiées pour créer votre microentreprise, vous bénéficiez d’obligations comptables allégées. Les prestataires de services comme les traducteurs doivent simplement tenir un livre de recettes présentant les montants et l’origine des sommes perçues dans l’ordre chronologique et de conserver une pièce justificative (facture) pour chaque recette.
  • Si vous avez moins de 26 ans ou êtes demandeur d’emploi (même sans être indemnisé) au moment de créer votre microentreprise, vous pouvez obtenir une exonération de cotisations sociales, totale ou partielle selon vos revenus, pour votre première année d’activité. Pour bénéficier de cette aide à la création, vous devez adresser une demande d’Aide à la création ou à la reprise d’entreprise (ACRE) auprès de l’URSSAF lorsque vous remplissez votre déclaration de création d’activité ou dans les 45 jours suivants cette date.

 

inconvénients de la microentreprise

  • Contrairement aux autres entreprises, le régime fiscal de la microentreprise (micro-BNC) ne permet pas de déduire ses charges réelles ou d’imputer un éventuel déficit sur les revenus de l’entreprise. Autrement dit, si vous dépensez plus que le montant de l’abattement forfaitaire prévu par le régime (34 % de votre chiffre d’affaires) ou plus que vous ne gagnez (risque limité, mais existant notamment au début de l’activité d’un traducteur), vous ne pourrez pas déduire ces dépenses ou cet éventuel déficit pour réduire votre impôt sur le revenu.
  • La simplicité de la microentreprise vous empêche de sous-traiter une partie de votre activité (la relecture par exemple), car vous payez vos cotisations sociales sur vos recettes et ne pouvez donc pas déduire la part reversée à un tiers.
  • Les entrepreneurs dont le chiffre d’affaires est inférieur à 34 400 € en 2020 bénéficient de la franchise en base de TVA et n’ont donc pas à collecter cette taxe lorsqu’ils facturent leurs clients. En contrepartie, ils ne peuvent pas récupérer la TVA qu’ils paient eux-mêmes sur les achats effectués pour leur entreprise. 
  • On parle parfois de la mauvaise image de la microentreprise qui ferait fuir les clients par son côté amateur. C’est peut-être un argument valable en France, où votre statut saute aux yeux dès que vous remettez une facture sans TVA, mais à l’étranger, où sont basés une grande partie de vos clients potentiels, vous ne trouverez personne pour s’en offusquer, et dès lors que vous avez obtenu un numéro de TVA intracommunautaire pour déclarer vos prestations de services dans l’Union européenne, la plupart ne s’en rendront même pas compte.

Pour conclure, la microentreprise offre bien des avantages notamment au début de votre activité, car elle permet de simplifier au maximum vos démarches de création et la gestion de votre entreprise. C’est donc un excellent moyen de tester la vie de travailleur indépendant. Une fois lancé, il sera toujours possible de changer de régime ou de forme juridique pour mieux l’adapter à vos besoins.

 

La création en pratique

Vous êtes décidés ? Prêts à vous lancer dans l’aventure de l’entreprise individuelle et convaincus par les atouts du régime micro ? Il est désormais temps d’effectuer les démarches nécessaires à la création…

 

Tout commence sur le Portail officiel des auto-entrepreneurs. Vous remplissez en ligne votre déclaration de début d’activité et votre demande est transmise au Centre de formalités des entreprises des professionnels de votre secteur (l’URSSAF pour les professionnels libéraux) qui se chargera de notifier toutes les administrations concernées (service des impôts, caisse de retraite, assurance maladie, etc.). Vous recevrez au cours des jours suivants les justificatifs nécessaires à l’exercice de votre activité.  

 

S’il est vrai qu’il ne faut y consacrer que 5 minutes, je tiens tout de même à vous présenter l’ensemble des acteurs concernés, afin que vous puissiez vous familiariser avec leurs rôles et contacter le bon interlocuteur en cas de besoin :

  • CFE (Centre de formalités des entreprises) : le CFE enregistre la création de votre entreprise et collecte vos déclarations de recettes mensuelles et trimestrielles par l’intermédiaire du portail Auto-entrepreneur.
  • SIE (Service des impôts des entreprises) : l’interlocuteur unique des entrepreneurs pour l’ensemble de leurs démarches fiscales, notamment les déclarations et le paiement des impôts professionnels.

 

LES CASES QUI POSENT QUESTION

Que vous remplissiez votre déclaration de début d’activité en format papier ou électronique, certaines cases peuvent vous amener à vous interroger :

  • Entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) : puisque le patrimoine d’une entreprise individuelle et de son dirigeant ne font qu’un, les biens de ce dernier peuvent être liquidés pour rembourser ses dettes professionnelles (à l’exception de la résidence principale). Pour éviter cela, ou protéger votre conjoint, vous pouvez opter pour l’EIRL et affecter un patrimoine à votre activité qui sera le seul pouvant être saisi pour rembourser vos créances professionnelles.
  • Activité exercée : le code NAF ou APE de la traduction et interprétation est 7430Z. Vous le trouverez dans le menu déroulant des activités sous « Secrétariat, organisation, services support aux entreprises ». Vous pouvez exercer plusieurs activités dans le cadre d’une même microentreprise, mais vous devez indiquer la principale et respecter le seuil de chiffre d’affaires correspondant.
  • Dénomination commerciale : si vous avez choisi un nom pour votre entreprise et souhaitez le faire figurer sur votre déclaration d’activité pour éventuellement servir de preuve d’antériorité, notez-le dans la case « Observations » sous la rubrique « Renseignements complémentaires ».
  • Versement des cotisations : vous avez le choix de la fréquence du prélèvement de vos cotisations sociales (par mois ou par trimestre). Si vous comptez exercer votre activité à temps plein, je vous recommande le prélèvement mensuel pour vous éviter d’oublier l’échéance et faciliter la gestion de votre trésorerie.
  • Versement libératoire forfaitaire de l’impôt sur le revenu : cette option fiscale du régime micro-BNC vous permet, si vous pouvez en bénéficier, de régler votre impôt sur le revenu (IR) tiré de votre microentreprise en même temps que vos cotisations sociales. Selon la situation de votre foyer fiscal, ce prélèvement à taux fixe (2,2 % de votre chiffre d’affaires) peut être avantageux, toutefois, puisqu’il est prélevé automatiquement vous pourriez payer l’impôt sur le revenu alors que vous n’êtes pas imposable : prenez le temps de faire le calcul !
  • Consultation des informations enregistrées dans le répertoire SIRENE : vous pouvez choisir de ne pas diffuser les informations personnelles vous concernant figurant dans le Système national d’identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, couramment abrégé sous l’acronyme SIRENE. Ces informations sont normalement accessibles à tous et permettent de vérifier votre situation. Malheureusement certains en profitent pour vous adresser dès la création de votre entreprise des courriers d’aspect officiel destinés à vous vendre des services inutiles et payants. Si vous souhaitez protéger vos données, vous pouvez demander à ce qu’elles ne puissent pas être consultées sur le site de l’INSEE ni utilisées par des tiers. Quelle que soit votre décision initiale, vous pourrez toujours changer votre statut de diffusion par la suite.

 

Les points importants à SOULIGNER

  • Vous devez faire votre déclaration, systématiquement, chaque mois ou chaque trimestre, même en l’absence de chiffre d’affaires (dans ce cas-là, indiquez 0 pour la période concernée).
  • Le seuil de sortie du régime pour les prestataires de services (72 600 € de CA HT en 2020) est dissocié du seuil d’exercice en franchise en base de TVA (34 400 € de CA HT). Vous pouvez donc être à la fois microentrepreneur et assujetti à la TVA. 
  • Le chiffre d’affaires à ne pas dépasser est calculé au pro rata du nombre de mois depuis la création de l’activité. Par exemple, si vous avez créé votre activité en mai, le seuil pour la première année sera 48 400 € soit (72 600 €/12 mois) x 8 mois d’existence. Gardez donc un œil sur le total cumulé de vos recettes, pour anticiper le dépassement des seuils (de chiffre d’affaires et de TVA) prévus dans le cadre du régime.
  • Si vous exercez votre activité en franchise en base de TVA, vous devez impérativement en informer vos clients. Pour cela, la mention « TVA non applicable, article 293B du CGI » doit apparaître sur tous vos devis et factures.
  • Le versement forfaitaire libératoire (VFL) de l’impôt sur le revenu est tributaire des revenus de votre foyer fiscal l’année N-2, ainsi pour opter pour le VFL en 2020, le montant de votre revenu fiscal de référence en 2018 doit être inférieur à 27 519 € par part de quotient familial. Si les revenus de votre foyer dépassent ce seuil, vous devrez alors intégrer le bénéfice de votre microentreprise à vos autres revenus et payer l’impôt correspondant via le prélèvement à la source. Ce bénéfice imposable est déterminé par l’administration fiscale qui applique au chiffre d’affaires déclaré des traducteurs un abattement forfaitaire pour frais professionnels de 34 % (avec un minimum de 305 euros) : vos revenus imposables représentent donc 66 % de vos recettes.
  • Pour valider 4 trimestres de retraite par an, vous devez réaliser un chiffre d’affaires minimum revu chaque année (9 675 € pour les traducteurs en micro BNC en 2020).

Et après ?

Le statut de microentrepreneur s’applique tant que votre chiffre d’affaires (les recettes encaissées au cours de l’année civile) ne dépasse pas les seuils du régime fiscal de la microentreprise. Cependant, un éventuel dépassement n’a pas d’incidence sur le statut juridique de votre entreprise, qui reste une entreprise individuelle.

 

Si vous ne pouvez plus ou ne souhaitez plus bénéficier du régime micro, vous « basculez » dans le régime de droit commun des entrepreneurs individuels. Autrement dit, vous ne bénéficierez plus du calcul simplifié de vos cotisations sociales et de votre impôt sur le revenu et serez désormais imposé selon un régime réel d’imposition, avec une comptabilité classique, nécessitant de préparer tous les ans un compte de résultat et un bilan. Pour éviter une majoration de 25 % de votre base d’imposition, vous devrez aussi adhérer à une Association de gestion agréée (AGA) ou faire appel aux services d’un comptable exerçant le visa fiscal.

 

Le seuil de recettes imposant une sortie du régime ayant été relevé de façon significative, vous n’aurez pas à sortir du régime micro avant longtemps, mais il sera sans doute intéressant de le faire volontairement avant de franchir cette limite. Voyons comment cela se passe concrètement…

 

DÉPASSEMENT DU PLAFOND

Si l’entreprise dépasse le seuil de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives (N et N+1), elle passe alors sur le régime fiscal de l’entreprise individuelle « classique » au 1er janvier de l’année N+2. Si le dépassement de CA n’intervient que sur une seule année, elle peut conserver le régime fiscal de la microentreprise. En cas de bascule, l’URSSAF vous informera de votre nouveau régime par l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception et vous disposerez d’un délai d’un mois pour contester votre situation.

Attention : pour la première année, les plafonds sont calculés au prorata du nombre de mois depuis la création de votre entreprise.

 

SORTIE VOLONTAIRE DU RÉGIME

En tant que prestataire de services, le régime micro-BNC simplifie grandement votre comptabilité en vous imposant uniquement de tenir un livre-journal de vos recettes puisque votre bénéfice (imposable) est calculé de manière forfaitaire : après déduction d’un abattement de 34 %, il représente 66 % de votre chiffre d’affaires. Toutefois, si le poids de vos dépenses (frais professionnels + cotisations sociales) dépasse ces 34 %, il devient plus intéressant pour vous de déclarer votre bénéfice réel pour le calcul de votre impôt sur le revenu.

 

En plus de vos recettes, il est donc judicieux de suivre vos dépenses dès le début de votre activité en vue de sortir volontairement du régime de la microentreprise au moment opportun.

 

Prenez le temps d’étudier les différents régimes fiscaux et les autres statuts juridiques, afin d’anticiper ce changement. Pour vous renseigner dès maintenant sur la meilleure option pour gérer votre entreprise, je vous recommande de consulter les sites Mon-entreprise.fr et BPI France Création, et d’éventuellement prendre rendez-vous avez un comptable qui saura vous conseiller en fonction de votre situation.

  

Amis microentrepreneurs, à vous de vous exprimer… Que pensez-vous de ce régime ? Tient-il toutes ses promesses ? Avez-vous du ou décidé d’y renoncer ?

 


L'auteur

Après avoir travaillé plusieurs années en tant que conseillère auprès de PME, Gaële Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. Aux commandes de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en marketing et gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs par le biais d'un blog intitulé Mes petites affaires et de formations dispensées via le CI3M.


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Quel avenir pour le traducteur humain ?

Traducteurs débutants, étudiants ou en reconversion professionnelle, vous êtes nombreux à vous interroger sur l’avenir d’un métier millénaire qu’on dit condamné par les progrès de l’intelligence artificielle. Après avoir longtemps produit des résultats incompréhensibles, voire ridicules, la traduction automatique a fait des progrès fulgurants ces dernières années. Il est donc légitime de se demander jusqu’où elle ira et s’il est judicieux de se former et de créer son activité dans un secteur voué à disparaître.

 

Entre mythes et réalités, je vous propose de faire le point et de juger par vous-même de la viabilité de votre projet.

 

des besoins DE TRADUCTION en forte croissance

L’étude du marché de la traduction nous permet de faire un premier constat plutôt optimiste : la demande mondiale de contenu multilingue explose. Les chiffres exacts varient, mais il est indéniable que notre monde globalisé produit (et traduit) plus d’information que jamais et ceci du fait de trois grandes tendances :

 

MONDIAlisation

L’émergence d’un espace mondial interdépendant remonte à l’Antiquité, mais l’accélération du phénomène depuis le début des années 90 s’accompagne d’une augmentation des échanges de biens et de services (internationalisation) et de la mise en place de réseaux de production et d’information (globalisation) à l’échelle de la planète.

 

Cette communication accrue par delà les frontières et les cultures entraîne une forte hausse des besoins de traduction et d’interprétation, car bien que l’anglais serve actuellement de lingua franca (30 % seulement des anglophones sont des locuteurs natifs), le multilinguisme est essentiel pour communiquer efficacement. Une vaste étude récente montre que 65 % des consommateurs préfèrent se renseigner sur un produit ou un service dans leur propre langue et 40 % ignorent complètement une option d’achat si aucune information n’est disponible dans leur langue maternelle.

 

numérisation

Autre tendance qui contribue largement à la première : la révolution numérique a transformé nos modes de vie et nos sociétés. Une nouvelle économie croît à un rythme effréné grâce à la collecte, à l’utilisation et à l’analyse de quantités colossales d’informations lisibles par des machines : les données numériques. L’essor des plateformes qui fournissent l’infrastructure nous permettant d’interagir en ligne est le second moteur de cette expansion.

 

Souvent, le terme d’économie numérique fait référence uniquement au commerce électronique, laissant de côté ses autres composantes telles que les services, les télécommunications et la diffusion de contenu en ligne. La technologie dans ce domaine connaît une croissance rapide qui accélère le partage de connaissances et d’information à l’écrit, mais aussi, et de plus en plus, à l’oral (recherche vocale, podcasts, etc.).

On le voit, le champ d’application est vaste, tout comme les besoins de communication multilingue.

 

PERSONNALISATION DU MARKETING

Surexposés à la publicité, les consommateurs en sont lassés. En réduisant fortement les coûts liés à la communication, Internet permet aux entreprises de communiquer directement avec leurs clients et prospects, pas pour leur vendre un produit ou un service, mais pour les attirer, les motiver et les fidéliser en leur offrant un contenu gratuit informatif, utile ou ludique. C’est ce qu’on appelle le marketing de contenu, une approche d'abord testée dans le cadre du commerce entre entreprises.

 

Ce contenu peut prendre la forme d’actualités, de vidéos, de livres blancs ou numériques, d’infographies, d’études de cas, de guides pratiques, de jeux, de forums, de blogs, etc. et bien sûr, pour être efficace, il doit être diffusé auprès du public ciblé dans sa langue maternelle.

 

L’attention des internautes étant naturellement limitée, la concurrence fait rage et les marques redoublent de créativité pour susciter l'intérêt sans recourir aux discours commerciaux devenus inefficaces. L’enjeu devient la relation, car les consommateurs ont besoin de se sentir reconnus, à la fois en tant qu’individus et membres d’une communauté qui les valorise. Le produit ou le service n’est donc plus une fin en soi, mais le vecteur de codes et de valeurs partagées.

 

L’outil essentiel de cette quête est l’écriture : la rédaction (copywriting), le récit (storytelling), l'information rédigée en langage clair et la personnalisation des contenus et des outils pour que l’audience ciblée se sente entendue et impliquée. Le traducteur humain, seul capable de faire preuve d’empathie et d'insuffler de la confiance, a donc un rôle essentiel à jouer dans cette forme de communication interculturelle.

 

une technologie de plus en plus performante

Comme toujours, face à ces besoins accrus, le génie humain s’est mis en quête de solutions. La traduction automatique fait l’objet de travaux de recherche depuis les années 50, dont la vidéo suivante retrace l’historique et les avancées :

Vous avez vu ? J’apparais à l’écran au bout de 4 minutes 25 secondes... Je n'ai cependant jamais partagé cette vidéo, car dans son montage le journaliste a commis une bourde classique, mais TRÈS énervante pour un traducteur : il a confondu la TAO (traduction assistée par ordinateur) et la TA (traduction automatique) !

 

Piqûre de rappel : LA TAO et LA TA

La TAO s’emploie depuis une vingtaine d’années pour enregistrer des segments de textes traduits par des traducteurs humains afin de les réutiliser si le contexte le permet. Cet outil améliore la productivité des professionnels et la qualité des textes produits, car il intègre toutes les étapes du processus (terminologie, traduction, mise en page, contrôle qualité) et conserve en mémoire les choix de traduction validés par le relecteur et le client pour une plus grande cohérence stylistique et terminologique dans le temps. Dernièrement, ces outils évoluent vers des systèmes « dans le cloud » qui permettent aux traducteurs de collaborer et d’alimenter simultanément une même mémoire de traduction.

 

La TA, quant à elle, désigne une opération informatique instantanée, réalisée sans intervention humaine. Après avoir testé plusieurs méthodes (intégration de règles de grammaire, puis traitement statistique) qui produisaient des résultats souvent maladroits, voire risibles, la technologie a fait un bond dernièrement, grâce à l’application de modèles inspirés du fonctionnement du cerveau humain, ce qu’on appelle communément l’intelligence artificielle.

 

Traduction Automatique neuronale (NMT)

La traduction automatique neuronale, ou NMT pour Neural Machine Translation en anglais, est une technologie basée sur des réseaux de neurones artificiels capables de traiter une très grande quantité de données (mots, segments et textes déjà traduits), d’analyser le contexte et de se nourrir en temps réel de l’analyse de la qualité produite, afin de fournir une traduction plus fiable, permettant de comprendre rapidement la source ou pouvant servir de base au travail d’un traducteur humain.

 

Pour être efficace, un réseau de neurones doit être « entraîné » (autrement dit, alimenté en données de qualité), ce qui lui permet de répondre aux besoins spécifiques de certains secteurs ou clients. On peut alors les commercialiser en tant que moteurs de traduction, dans le but de réduire les coûts et les délais de certains projets. Ainsi, la NMT s’intègre désormais aux outils de TAO, ce qui permet aux agences, comme aux traducteurs indépendants, de l’utiliser pour « prétraduire » leurs documents sources et ainsi gagner du temps.

 

Toutefois, la technologie a ses limites : réservée à des combinaisons linguistiques « simples » au nombre encore limité, elle patine lorsque la langue est très technique ou implicite, car les corpus sont insuffisants et le contexte flou. Elle pose aussi la question de la confidentialité des données, produites et utilisées.

 

post-Édition de Traduction Automatique (PEMT)

La solution, lorsque le contenu produit par un moteur de traduction automatique est destiné à être publié, consiste à le faire relire et corriger par un traducteur humain : c’est ce qu’on appelle la post-édition ou PEMT pour Post-Editing of Machine Translation

 

Dans sa forme la plus simple, dite « légère », elle se concentre sur le sens et corrige uniquement ce qui gêne la lisibilité : mots inconnus, doublons, erreurs, contresens, etc. Pour atteindre son double objectif d’économie de temps et d’argent, le traducteur doit faire le moins de corrections possible, sans trop s’attacher à la qualité du texte final, qui doit avant tout être compréhensible. La post-édition légère est donc particulièrement adaptée aux contenus brefs et répétitifs, destinés à un usage interne.

 

La « post-édition complète » s’apparente à une relecture classique, vérifiant également la terminologie, le ton et le style de la traduction pour produire un résultat naturel, d’un niveau de qualité supérieure. 

 

la place du traducteur humain

Si la technologie de la traduction automatique donne des résultats de plus en plus fiables, elle est inadaptée lorsque les enjeux sont grands et les risques élevés (pertes financières, atteinte à l’image, actions en justice, etc.). Dans ce cas, la traduction humaine est gage de qualité et d’efficience : seul un humain peut produire un texte qui fait appel à l’imagination, suscite une réponse émotionnelle, adresse l’implicite sans erreur et engage sa responsabilité.

En tant que professionnels, vous avez donc tout intérêt à vous positionner sur les segments du marché où votre plume et votre expertise sont source de valeur ajoutée (haut niveau de technicité et de qualité rédactionnelle).

 

Pour vos clients, l’enjeu est de consacrer la plus grande part de leurs ressources limitées (temps et budget) à la traduction qualitative de leurs contenus les plus stratégiques et d’employer la traduction automatique, seule ou plus ou moins post-éditée, pour ceux ayant un moindre impact.

 

Le graphique suivant illustre cette mise en adéquation du procédé de traduction avec l’enjeu du contenu :

 

Le choix entre les différentes formes de traduction revient au client, mais un arbitrage s’opère inévitablement entre la qualité souhaitée et le temps nécessaire. Récemment, la précision des moteurs de traduction automatique couplée à une relecture par un professionnel est devenue « suffisamment bonne » pour des volumes importants de contenu non stratégique. Toutefois, pour ne pas décevoir, la post-édition doit être réservée au traitement de sources sans grandes nuances et sans enjeu.

 

UN avenir À DÉFINIR

On le voit, pour les clients comme pour les professionnels, la traduction automatique est la promesse d’un gain de temps et d’argent (et de pouvoir communiquer avec les extraterrestres, mais c'est un autre sujet). Pour que le développement de cette technologie vous soit également profitable, vous devez veiller à la rentabilité de votre activité :

 

TRAVAILLER PLUS

En utilisant la traduction automatique, pour vous-même ou pour vos clients, vous traitez plus de mots et de documents, ce qui augmente votre productivité et donc vos recettes, à condition que votre tarif soit suffisamment élevé. Afin de vous en assurer, calculez votre base horaire (prix minimum d’une heure de travail pour atteindre vos objectifs de revenus et couvrir l’ensemble de vos frais professionnels) et rapportez systématiquement le temps passé au revenu généré.

 

L’augmentation des volumes de contenu diffusé et des besoins en post-édition créent une demande pour des professionnels capables d’améliorer la qualité des textes traduits automatiquement et de doser l’effort de correction. Vous pouvez donc développer cette compétence et la promouvoir activement dans le but d’augmenter vos ventes. 

 

Attention toutefois, si vous suivez cette voie, votre tendance naturelle au perfectionnisme ne doit pas vous inciter à passer plus de temps à corriger qu’à traduire, sous peine de vous faire perdre votre part des gains de productivité (sur ce sujet, je vous recommande l’excellente présentation de Guillaume Deneufbourg référencée en bas de cette page).

 

GAGNER PLUS

Autre piste : vous concentrer sur les textes à forte valeur ajoutée que seuls des humains peuvent traduire. Plus vos compétences sont rares et l’enjeu est grand, plus vous serez en mesure de négocier des délais et des tarifs satisfaisants.

 

Pour vous guider, sachez que les spécialités nécessitant une traduction humaine intègrent un, ou plusieurs, des critères suivants :

  • Fort impact commercial et financier (investissement important, enjeu commercial…)
  • Risques élevés en cas d’erreur (pertes financières, image de marque, actions en justice…)
  • Haute technicité (terminologie et tournures spécifiques, expertise rare)
  • Contenu original et créatif 
  • Nombreuses ambiguïtés (langage figuré, expressions idiomatiques, jeux de mots, ironie, sarcasme…)
  • Dimension culturelle essentielle (adaptation nécessaire)

C’est ce que Chris Durban et d’autres collègues renommés appellent la « traduction premium », qui s’attache avant tout à l'efficience de la communication et met la créativité, l’expertise et le savoir-faire constamment entretenus et développés de professionnels qualifiés au service de clients exigeants.

 

Ces deux approches ne sont bien sûr pas antinomiques : rien ne vous empêche d'intégrer la traduction automatique à vos procédés de traduction habituels (ce que Enrico Antonio Mion appelle la « traduction augmentée ») et de proposer différents services selon les besoins de vos clients. Je suis convaincue que la subtilité du langage ne permettra jamais de se passer entièrement du traducteur humain, mais il nous revient d’anticiper et de nous adapter aux changements que les progrès technologiques imposent à notre secteur d’activité pour faire valoir notre unique statut d’expert et intégrer librement (ou non) la traduction automatique à notre pratique professionnelle.

 

Et vous ? Qu'en pensez-vous ? Comment voyez-vous l'avenir du métier de traducteur ?

POUR ALLER PLUS LOIN :

 


L'auteure

Après avoir travaillé plusieurs années en tant que conseillère auprès de PME, Gaële Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. Aux commandes de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en marketing et gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires et par le biais de formations dispensées via Edvenn.


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Rédiger un devis de traduction efficace

 

Ça y est ça mord... Vous avez envoyé des dizaines de CV à travers le monde, fait appel à votre réseau social, amical et professionnel, épluché la presse économique et arpenté les salons professionnels, et vous avez enfin une piste, une vraie, une demande de devis... Et maintenant ? Idéalement, vous aurez anticipé ce moment et préparé un modèle de document, mais si vous êtes pris au dépourvu, pas de panique ! Il est encore temps de créer un devis efficace, à condition de respecter les conseils suivants.

La nécessité et l'utilité du devis

Un devis est un document écrit décrivant la prestation que vous vous engagez à réaliser et le prix que vous proposez. C'est donc une proposition de contrat, qui vous engage si elle est acceptée (par écrit), il est donc important de rédiger ce devis avec soin, afin d'honorer vos engagements et d'éviter tout malentendu.

 

Le devis est aussi un outil de communication. Un document clair et détaillé contribue à renvoyer une image rassurante. Un client cherche avant tout un professionnel compétent, faites donc en sorte que toutes vos communications d'entreprise, y compris votre devis, reflètent vos qualités et le mettent en confiance.

Les mentions ESSENTIELLES

Il est important de préciser que les informations qui suivent concernent uniquement les traducteurs français. Les règlementations en vigueur varient énormément d'un pays à l'autre, c'est pourquoi si vous ne résidez pas en France, je vous invite à vérifier auprès de votre association professionnelle ou d'un centre d'information pour les entreprises les règlementations s'appliquant à l'établissement de devis dans votre pays.

 

Pour ce qui est de la France donc, le devis n'est pas obligatoire pour les prestations de services linguistiques (sauf si leur montant s'élève à plus de 1500 € HT). Vous êtes donc libre de le présenter comme une facture ou comme une proposition commerciale pour mettre en avant la valeur ajoutée de vos services, mais dans tous les cas, il devrait au moins préciser :

  • Votre nom et vos coordonnées
  • L'identification de votre entreprise : numéro SIRET, code APE
  • Le nom et les coordonnées de votre client
  • La date d'émission et éventuellement la durée de validité de votre proposition
  • La prestation : description des éléments, délai de réalisation, mode de livraison, prix HT et TTC
  • Les conditions importantes (à puiser dans vos conditions générales de prestation de services) : livraison, exécution...
  • Le mode d'acceptation : bon pour accord (à dater et signer), mention précisant que l'acceptation du devis vaut acceptation des conditions générales de prestation de services.

À titre d'exemple, je vous propose de télécharger le modèle de devis proposé ci-dessous. Les éléments surlignés sont à modifier pour chaque client potentiel.

 

Devis
Modèle de devis (FR).pdf
Document Adobe Acrobat 372.6 KB

Le juste prix

L'enjeu du devis est de vous permettre de décrocher un contrat. Pour certains clients, mais surtout malheureusement, pour beaucoup de traducteurs, l'obtention du contrat dépend essentiellement du prix.

 

Le cas est classique, croyant à tort ou à raison, que son client potentiel ne s'intéresse qu'au montant TTC figurant en bas du devis, le traducteur tire au maximum son prix vers le bas dans l'espoir de remporter le contrat. Ne vous inquiétez pas nous sommes tous passés par là, mais méfiez-vous de ce réflexe. Il est nuisible à votre activité pour deux raisons :

  1. Vous ne tenez pas compte de votre seuil de rentabilité et vous engagez donc sur un prix qui sera trop faible pour vous permettre de vivre de votre activité.
  2. Le temps passé à traduire pour des cacahouètes ne pourra pas être utilisé pour effectuer ou rechercher des contrats plus rémunérateurs.

Pour éviter ces écueils, ayez toujours en tête le prix minimum que vous devez demander pour garantir la rentabilité de votre entreprise et ne demandez JAMAIS moins, quelles que soient les circonstances (projet longue durée, client sympathique, période creuse, etc.). C'est simple, mais efficace. Répétez après moi : « je ne travaillerai plus jamais pour des cacahouètes » !

 

Une fois cette base établie, tout est négociable. Vous pouvez toujours vous serrer la ceinture pour décrocher un contrat, mais rappelez-vous que si vous le faites, il sera ensuite très difficile de renégocier vos tarifs avec votre client.

 

Le prix idéal est équilibré, juste et cohérent. Ne soyez pas trop gourmand si vous démarrez (vous n'avez pas encore la réputation solide et la productivité d'un traducteur aguerri), mais n'hésitez pas à demander ce que vous estimez valoir. Un client sérieux, réellement intéressé par la qualité des traductions qu'il demande, ne se focalisera pas uniquement sur le prix. 

 

Si éventuellement vous ne remportez pas le contrat à cause d'un prix jugé trop élevé, résistez à la tentation de revenir vers le client avec un devis plus bas. Vous risqueriez de lui faire douter de votre niveau de compétence, voire de votre honnêteté (« si votre premier devis n'était pas ferme, c'est que vous avez essayé de me faire payer trop cher »). Mieux vaut donc accepter gracieusement la défaite. Vous renverrez alors l'image d'un professionnel sérieux, et qui sait, le client perdu reviendra peut-être vers vous lorsque votre concurrent moins cher aura bâclé sa traduction !

 

Les petits plus qui font la différence

IDENTITÉ VISUELLE

Comme nous l'avons évoqué au début de ce billet, le devis est aussi un outil de communication. Soignez donc sa présentation pour qu'il soit à la fois clair et complet. Comme tous vos autres documents d'entreprise, votre devis devrait reprendre les éléments de votre identité visuelle (couleurs, logo, typographie, etc) pour être immédiatement reconnaissable et évoquer subtilement le message de votre entreprise.

 

CONDITIONS GÉNÉRALES DE PRESTATION DE SERVICE

Nous avons déjà abordé la question des conditions générales de vente/prestation de service (CGV/CGPS) et leur importance pour éviter les malentendus pouvant devenir sources de conflit. Si vous avez pris le temps de rédiger des CGPS et en l'absence de tout autre forme de contrat, pensez à rappeler à vos clients potentiels que leur signature en bas du devis sous-entend l'acceptation de ces conditions. N'hésitez pas non plus à les joindre à votre devis pour clarifier au maximum les termes de votre accord.

 

PAIEMENT

Puisqu'un devis accepté à valeur de contrat, profitez-en pour informer vos clients de vos modalités de paiement. Indiquez le montant à régler et le délai accordé. Le cas échéant, vous pouvez également ajouter le montant d'un acompte payable à la commande ou le détail de paiements échelonnés (dates et montants), mais à ce stade, n'indiquez pas vos coordonnées bancaires : le prospect n'a pas encore décidé de vous confier le contrat.

 

OUTILS

De nombreux logiciels de facturation permettent de créer très facilement devis et factures. En quelques clics, vous enregistrez les coordonnées de votre client et le détail de la prestation, et la magie informatique fait le reste. En général, vous pouvez personnaliser les modèles proposés en y ajoutant votre logo ou en choisissant une couleur correspondant à votre identité visuelle. À télécharger (CielEBP) ou disponibles en ligne (Axonaut, Kiwili, Quickbooks, ZervantHenrii), généralistes ou spécialisés en fonction de votre secteur (LSP Expert) ou du statut de votre entreprise (MyAE.fr, Freebe), il existe des logiciels pour tous les goûts (et pour tous les budgets). À vous de les tester pour choisir celui qui vous conviendra le mieux et vous permettra d'améliorer votre productivité.

 

Maintenant à vous de jouer ! Si vous avez d'autres conseils à ajouter, n'hésitez pas à nous en faire part, ni à m'envoyer un exemplaire de votre devis efficace.

 

EN SAVOIR PLUS


L'auteure

Après avoir travaillé plusieurs années en tant que conseillère auprès de PME, Gaële Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. Aux commandes de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en marketing et gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires et par le biais de formations dispensées via Edvenn.


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Trados Studio – Powershell Trilogy Part 1

It’s been 11-years since I have written about the PowerShell Toolkit that was originally created by the development team in SDL.  Back then I was able to fumble my way through setting it up, editing a few files, and automating the creation of a project in Trados Studio.  In all the time since then it’s … Continue reading Trados Studio – Powershell Trilogy Part 1






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¿Dónde puedo estudiar el grado en Traducción e Interpretación?

Estamos en pleno proceso de preinscripción universitaria y algunos estudiantes se estarán preguntando dónde pueden estudiar el grado de Traducción e Interpretación. […]




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Cómo defender tu TFG de Traducción e Interpretación 1

La segunda convocatoria para defender los trabajos de fin de grado (TFG) de Traducción e Interpretación se acerca y sé que algunos […]




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Una traductora en la WordCamp Valladolid

He tenido tiempo de ver algunas charlas de la WordCamp Valladolid 2020 que me perdí en su momento. Algo bueno tenía que […]




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PLAZO HASTA EL 15 DE NOVIEMBRE PARA CAMBIAR EL SELLO DE TRADUCTOR JURADO

Con el entrada en vigor de la nueva normativa sobre traducción jurada a finales del año 2014, los traductores jurados nos enfrentamos a una serie de cambios que todavía siguen causando confusión. Uno de ellos,...

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Consigue una traducción oficial gratis de tu certificado

Antes de encargar una traducción jurada, comprueba si puedes obtener una traducción oficial gratis. El presupuesto puede ser mucho más económico de lo que te esperas, si solicitas certificados plurilingües o internacionales para determinados...

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CONVOCATORIA DEL EXAMEN DE TRADUCTOR JURADO 2017

El Ministerio de Asuntos Exteriores convoca el examen de traductor jurado de 2017 en el BOE 61 de 13 de marzo de 2017. La espera se ha acabado. Sin embargo, la convocatoria de intérpretes jurados de...

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El brexit para los traductores jurados: ¿Qué consecuencias tiene?

La posible y cada vez más anunciada salida de Reino Unido de la Unión Europea, el llamado brexit, tiene consecuencias en todos los ámbitos. Para algunos es una catástrofe. Para otros, la liberación. Independientemente...

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EXAMEN DE TRADUCTOR JURADO 2018

La Oficina de Interpretación de Lenguas del Ministerio de Asuntos Exteriores acaba de publicar la convocatoria de examen de traductor jurado 2018 en su web y en este artículo te damos todos los datos...

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Proyecto de modificación del Reglamento de Traductores Jurados

Tras la modificación de la normativa de 2014, esta es la primera vez que el Ministerio de Asuntos Exteriores, Unión Europea y Cooperación de España (conocido por todos por sus anteriores siglas, MAEC) pretende...

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Ser traductor jurado en tiempos de coronavirus

Son tiempos difíciles para todos y también para los traductores jurados. A pesar de que el teletrabajo es habitual en nuestra profesión, el coronavirus o COVID-19 ha parado la economía de todo el mundo...

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Real Decreto 2020 para regular Traductor Jurado e Intérprete Jurado

Tras varios meses de actividad bajo mínimos a causa de la pandemia del COVID19, en los que quedó claro que no es fácil ser traductor jurado en tiempos de coronavirus, la Oficina de Interpretación...

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Traducción jurada de un audio

¿Es posible la traducción jurada de un audio? Es una pregunta muy habitual en foros de traducción jurada y en grupos de traductores jurados. La respuesta no es tan sencilla, aunque en esta entrada...

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Curso de traducción audiovisual en Santa Fe

El Colegio de Traductores de la Provincia de Santa Fe, 1ra. Circunscripción, ha organizado el curso TRADUCCIÓN AUDIOVISUAL, a cargo del Traductor Público Daniel Yagolkowsky destinado a traductores y estudiantes de traductorado de todos los idiomas.

DÍAS: 09 y 10 de marzo de 2012.

HORARIOS: viernes 09 de marzo de 18:30 a 21:30 h.
sábado 10 de marzo de 10.00 a 13:00 y de 14:00 a 17:00 h.

LUGAR: San Martín 2819, 2do. Piso, Santa Fe.

ARANCEL: Matriculados y estudiantes $ 190

Público en general: $ 230


INFORMES E INSCRIPCIÓN: San Martín 2819, 2do Piso, Oficina 6.

HORARIOS DE ATENCIÓN: Lunes, miércoles y viernes de 08:30 a 12:30 h; martes y jueves de 15:00 a 19:00 h.

Esperamos su participación y los saludamos cordialmente.

Comisión de Perfeccionamiento
CTPSF, 1.ª Circ.


PROGRAMA DEL CURSO DE TRADUCCIÓN AUDIOVISUAL (TAV)
(Versión abreviada para el Colegio de Traductores de Santa Fe, 1 Circunscripción, los días 9 y 10 de marzo de 2012).

Primera clase

La TAV como forma de traducción literaria. Formas de arte audiovisual: teatro y cine. Características de la TAV: forma de trabajo. Problemas de la traducción audiovisual: principio de simetría y principio de lógica interna: papel del traductor; sobretraducción y subtraducción. Las palabras soeces y escatológicas. Traducción del teatro: traducción de libretos; esfuerzo de imaginar los personajes. La traducción teatral como trabajo preproducción.

Traducción para cine: trabajo con guión técnico, lista de parlamentos, transcripción; importancia de conservar la relación imagen-sonido. Observación de los personajes: importancia para el registro. Nociones de lenguaje cinematográfico; nociones de terminología cinematográfica.Teoría del escopo. “Los primeros diez minutos”.

Traducción del humor: algunas propuestas básicas para encararla; gag visual, gag verbal; gag verbal –visual. Traducción de canciones: música incidental (extradiegética) y música dietética. Traducción de dibujos animados.

Ejemplos con material visual e impreso aportado por la cátedra.

Segunda clase

Doblaje: características generales. Indicaciones que el traductor debe dar para el caso del doblaje. El TCR (Time Code Register): su empleo para señalar cuándo se han de emitir los parlamentos.

Determinación aproximada de la longitud correcta del parlamento traducido.

Sincronización labial: cómo se hace.

Subtitulado: características generales. La gran pérdida de información: tensión entre qué traducir y qué desechar. Subtitulado para sordos.

Orototipografía de subtítulos: cómo dividir un texto completo en subtítulos, siguiendo las pautas de esa ortotipografía. Signos de puntuación: su importancia

Cálculo de subtítulos para películas que se ha de proyectar en sala y en TV. 
Nociones de operación de un programa para subtitulado.

Daniel Ricardo Yagolkowski




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Amor a la literatura o Decálogo del traductor literario

Helena Cortés Gabaudan

Existen unos cuantos códigos deontológicos para traductores, pero muy pocos se refieren a la traducción literaria en particular. De entre ellos, uno de los primeros que se encuentra en Internet ni siquiera llega a reunir más de 7 normas, y las que incluye apenas tienen que ver con lo que realmente garantiza la calidad de una traducción literaria; es un mero listado de requisitos básicos del traductor en general y de aspectos legales (vid. el código deontológico del traductor literario redactado por el Consejo Europeo de Asociaciones de Traductores Literarios, ceatl). Ante esta carencia, hemos redactado, entre bromas y veras, un pequeño código personal para traductores literarios noveles, un decálogo que solo se basa en los cientos de horas solitarias, ingratas, desesperantes, pero siempre felices, pasadas frente a los textos de los grandes autores.

DECÁLOGO DEL BUEN TRADUCTOR LITERARIO

1. Humildad (o, lo que otros llaman fidelidad al texto). No trates de ser más brillante que el propio autor; en general, la mayor literalidad posible en fondo y forma es la mejor norma, aunque siempre creando un texto propio y sin caer en la burda copia. Si tienes siempre la tentación de mejorar el original, si te gusta adaptar y añadir cosas de tu cosecha o cortar y simplificar las partes complejas, escribe novelas, pero no traduzcas. Y, en particular, si eres poeta y te encanta traducir poesía, haz un esfuerzo: olvida tu condición por un instante y sé solo traductor. El lector no quiere leer tus versos.

2. Sensatez. Algunos escritores son gente rara, sí, ¡pero no tantos! En general no escriben estupideces ni insensateces. Así pues, si algo te sorprende sobremanera o parece no tener ningún sentido, es casi seguro que te has equivocado. Indaga. Seguro que algo se te está escapando.

3. Sentido estético. Traducir correctamente el contenido de la obra original puede ser relativamente fácil, pero no hay que olvidarse de la forma estética. Analiza a fondo los recursos estilísticos y estéticos empleados por el autor y trata de lograr lo mismo en tu propio idioma. De no ser así, tanto daría hacer un buen resumen del contenido como traducir la obra.

4. Paciencia. Si quieres traducir literatura no puedes tener prisa, es labor interminable de investigación, reescritura, relectura. Una recomendación: cuando hayas acabado de traducir, olvida tu versión en un cajón durante un tiempo suficientemente largo como para borrar de tu mente el original y haz una última lectura sin tener presente más que tu sentido lingüístico y literario: en este momento, y solo en éste, tómate todas las libertades que quieras con el texto hasta que a ti te suene bien, hasta hacerlo completamente tuyo, hasta que deje de ser una traducción y se convierta en tu texto: ganará en fluidez, no sonará a traducción y tendrá un estilo homogéneo.

5. Cultura. Si no tienes cientos de horas de lectura acumulados, si careces de una sólida cultura general y de cierta experiencia vital, si no conoces los clásicos y te aburre cualquier libro que no esté lleno de acción y diálogos, si nunca ganaste un premio de redacción en el colegio ni leías por las noches con una linterna debajo de las sábanas para que no te riñeran, si nunca viajaste a los países cuyas lenguas traduces, en definitiva, si no tienes gusto por la literatura: por favor ¡no te hagas traductor literario! Se gana más con los manuales de autoayuda y los libros de cocina.

6. Naturalidad. Es más importante que la obra suene bien en tu idioma y conseguir un texto natural y fluido, carente de todo artificio, que el que se cuele alguna disculpable metedura de pata. Y el que esté libre de error, que tire la primera piedra.

7. Buena pluma. Si no tienes talento para escribir con gracia y soltura en tu propio idioma no podrás ser nunca un buen traductor literario. Solo el que escribe bien traduce bien.

8. Dominio de tu lengua. Ser bilingüe ayuda mucho, pero no es garantía de buena traducción. Conocer bien la lengua de partida es un requisito técnico tan elemental como saber leer y escribir, pero no aporta nada más. Conocer bien la lengua de llegada, haberse perdido por sus más enrevesados vericuetos, saber jugar con ella, poder burlarse de ella: esa es la condición para ser un buen traductor. Busca a quien domine muy bien la lengua extranjera y tendrás, con suerte, un correcto traductor. Busca quien domine a
fondo su lengua materna y casi seguro que habrás encontrado a un buen traductor.

9. Actualidad. No envejezcas a propósito una traducción para acercarla a la época del autor. Piensa que los lectores contemporáneos del autor pudieron disfrutar de una lectura fluida y natural en el idioma de su tiempo. No castigues a tus lectores con una barrera idiomática artificial que solo provoca distancia. Para que el original siga siendo tan accesible como en su tiempo, cada generación necesita una nueva traducción.

10. Amor. O lo correcto no es igual a lo bueno. Cuántas traducciones hubo más o menos correctas que son perfectamente olvidables, por grises, planas, carentes de toda vida. Tal vez con un excelente adiestramiento se pueda conseguir un número aceptable de correctas traducciones. Pero siempre hubo, hay y habrá muy pocas buenas traducciones. En traducción literaria, traducción correcta no equivale a buena traducción. Porque también hacen falta grandes dosis de empatía. Si a pesar de haber renegado del texto más de mil veces, en el fondo has acabado sintiendo pasión por él y su autor, es señal de que eres un traductor. Si en caso de existir la máquina del tiempo lo que más te gustaría sería tener una entrevista con el clásico al que estás traduciendo, es señal de que eres un traductor. Si lo que más te gusta al llegar a casa es sentarte ante tu libro, y nunca te vas a la cama sin haber traducido al menos unas cuantas líneas —porque ése es el momento que más disfrutas del día— es señal de que eres un traductor. Y es que, además de profesión, hace falta un poco de vocación.

Estos diez mandamientos se encierran en dos: amarás a la literatura sobre todas las cosas y a los textos que traduces como a ti mismo.

Conclusión

Hacer traducciones literarias es lo más parecido a tener hijos: es una gestación larga y complicada, cuanto más se acerca el inexorable plazo de entrega más insoportable y más pesado se vuelve el asunto, hay momentos en que detestas al que te embarcó en aquel lío y te preguntas cómo pudiste aceptar; y llega siempre ese momento de extremo dolor, cuando tienes que sacar fuera como sea la cabeza del infante, en que te juras a ti mismo que nunca volverás a caer en semejante empresa… pero, en general, una vez que el niño ya está fuera y lo miras, solo queda amor incondicional por tan trabajoso producto, pese a los muchos fallos que pueda tener. Y es que ¿hay alguna madre que piense que sus hijos son feos? En resumen, la traducción literaria no es una profesión, no da de comer ni se aprende en la academia: es una vocación y un talento. Si no disfrutas con ella, no la ejerzas.

Fuente: La Linterna del Traductor




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El traductor como proveedor de servicios y gerente de proyectos

Ponencia presentada por Julia Benseñor en el III CONGRESO LATINOAMERICANO DE TRADUCCIÓN E INTERPRETACIÓN, CTPBA, Buenos Aires, abril de 2001

Las exigencias actuales de los usuarios de traducciones han terminado por erradicar el tradicional perfil del traductor como profesional solitario y lo obligan a adquirir las destrezas de un gerente o líder de proyectos capaz de conformar equipos de trabajo que respondan a las necesidades de los clientes en materia de calidad, volumen de trabajo y plazos, incluidos otros requerimientos especiales vinculados con, por ejemplo, el diseño gráfico. El objetivo de esta ponencia es presentar: a) las competencias que debe desarrollar un traductor —más allá de la necesaria competencia lingüística— en su carácter de líder o integrante del equipo de trabajo, b) los criterios de organización interna del equipo, c) las relaciones que deben establecerse con el cliente antes de prestar el servicio, durante su desarrollo y a su término, y d) los cinco pasos que considero necesarios para garantizar al cliente un servicio de calidad.

A lo largo de veinte años de ejercicio de la profesión en el ámbito de la traducción técnica y científica para empresas, nuestro Centro de Traducción e Interpretación ha sido testigo de sucesivos cambios que indudablemente inciden sobre la labor del traductor. Dado que los cambios son parte de la vida, si se aspira a ejercer esta profesión a largo plazo, no deben aceptarse como un mal necesario sino que el profesional debe adaptarse y sacar la mayor ventaja posible de tal manera que aquello que en un principio se consideraba un problema se convierta en un potencial a su favor.

Conocer los cambios que se han ido presentando permite definir más claramente cuál es el perfil de traductor que hoy exigen las empresas.

Veinte años atrás, el traductor solía trabajar solo, con pocas herramientas documentales y de apoyo y, por lo general, tenía cierto margen para negociar los plazos de entrega con el cliente. Hoy, esta situación ha cambiado radicalmente, ya que el ritmo vertiginoso que caracteriza estas épocas se ha trasladado a nuestro ámbito y surgen así nuevas condiciones de trabajo. Uno de los caminos que permiten al traductor adaptarse a las nuevas demandas es el trabajo en equipo, apoyado en una organización eficiente. A modo de ejemplo, cabe destacar que en nuestro Centro llevamos adelante experiencias en las que coordinamos equipos que han llegado a contar con más de veinte integrantes.

Para sintetizar cuáles son las nuevas condiciones laborales que enfrentamos los traductores, mencionaremos tres exigencias básicas: a) urgencia, b) alto grado de especialización y c) volumen.

El cliente exige plazos de entrega perentorios, a tal extremo que a priori parece imposible cumplir con ellos. Sin embargo, no es así en virtud de las inagotables ventajas que nos proporcionan las actuales redes de comunicación, el acceso rápido a fuentes muy confiables de información y, tal como se mencionó anteriormente, el trabajo en equipo.

La segunda condición laboral que se presenta es el alto grado de especialización que
exigen los textos originales de las distintas disciplinas. En la actualidad, a diferencia de lo que sucedía años atrás, la mayoría de los profesionales, hombres de negocios o empresarios se manejan eficazmente a cierto nivel para leer un idioma extranjero como el inglés u otro idioma de amplia difusión en la Argentina. Por lo tanto, contratarán los servicios de un traductor sólo cuando se trate de textos sumamente complejos, cuando sea documentación sobre tecnologías de punta o cuando deba redactar algún informe en lengua extranjera para enviar al exterior. Por consiguiente, debemos hallar un camino posible para transformar este aparente escollo en una ventaja a nuestro favor, y tal camino puede consistir en integrar al equipo de trabajo a un especialista en la materia en calidad de revisor técnico de nuestras traducciones.

El tercer componente de las nuevas exigencias que el mercado actual le impone al traductor es la gran extensión de los textos. Si partiéramos del supuesto de que los traductores desarrollan su tarea profesional en forma solitaria, los plazos de entrega que hoy día requieren los clientes serían imposibles de cumplir. De allí que el trabajo en equipo se ha convertido en una necesidad antes que en una opción, ya que permite abordar mucho más volumen de trabajo en menos tiempo.

Ahora bien, estas tres condiciones de trabajo plantean desafíos ineludibles, puesto que no debemos olvidar que el traductor es un proveedor de servicios y que, tal como lo indica la palabra, "servicio" significa "acción de servir": servir a nuestro cliente, satisfacer sus necesidades y dar respuesta a sus requerimientos.

Para ello, es indispensable adoptar una actitud creativa que nos permita transformar estas exigencias en un potencial para crecer como profesionales. Se requieren determinadas habilidades para satisfacer estas demandas en tiempo y forma, es decir respetando las exigencias de calidad y cantidad que se nos imponen.

El traductor, pues, debe redefinir su profesión, partiendo de una nueva concepción. En nuestra opinión, el traductor del siglo XXI debe convertirse en lo que podríamos denominar un "líder o gerente de proyectos", con una gran capacidad de evaluación, de organización y de respuesta.

Omito deliberadamente referirme a las habilidades básicas que definen al traductor de todas las épocas, es decir al dominio de sus lenguas de trabajo, ya que el eje de esta exposición es explicar que el traductor independiente debe actuar como gerente de su propia empresa. Estas habilidades gerenciales no suelen enseñarse en las escuelas de formación pero hoy día resultan indispensables a la hora de competir en el mercado laboral.

Las habilidades gerenciales podrían reducirse a las siguientes: a) capacidad para hacer un diagnóstico de la situación, b) actitud flexible y creativa, c) capacidad de organización y d) claridad en la comunicación.

En primer lugar, debemos ser capaces de hacer un análisis o diagnóstico preciso a partir de la necesidad planteada por el cliente. Para ello, es preciso saber qué servicios podemos ofrecer y en qué condiciones, ya que el traductor puede ofrecer una amplia gama de servicios. Consideremos, pues, las hipótesis expuestas a continuación.

Ante un texto sumamente complejo, debemos preguntarnos si tenemos la preparación o formación suficiente para abordar satisfactoriamente su traducción. Los traductores — así como los usuarios de traducciones— suelen partir de la premisa de que basta con saber la lengua extranjera para poder encarar la traducción de cualquier tipo de documento. Sin embargo, cabe recordar que el traductor técnico y científico debe dominar tres lenguas: la lengua fuente, la lengua meta y la lengua de la especialidad de que se trate. Ante un texto con un nivel de complejidad que supere nuestras calificaciones será menester sumar a nuestro equipo a personas idóneas o especialistas en el tema.
Analicemos otro escenario: el texto original es muy extenso y la traducción se requiere con urgencia. Para poder hacer una estimación correcta, debemos partir de un profundo conocimiento de las propias competencias, por ejemplo, saber cuántas palabras aproximadamente somos capaces de traducir por hora en una determinada combinación lingüística. En el caso de que la necesidad del cliente superase nuestras posibilidades, debemos convocar a un equipo de profesionales que nos permita cumplir con tal requerimiento.

La segunda habilidad que se plantea es la flexibilidad y respuesta creativa. Ante la necesidad de un cliente potencial, podemos abrir el juego a distintas alternativas y no caer en el error de proporcionar una respuesta uniforme, puesto que estaríamos frente al falso supuesto de que todos los requerimientos, textos o situaciones de comunicación son idénticos. Por el contrario, dependiendo de la función que cumplirá el texto, podemos ofrecer distintas opciones. Por ejemplo, si nuestro cliente necesita la traducción de un artículo para analizar su contenido en el marco de un grupo de estudio, puedo grabar la versión traducida en cassette. El notable ahorro de tiempo que se logra —en virtud de que no será necesario escribir el texto, corregir las posibles erratas y, en suma, cumplir con todos los requerimientos propios de un texto escrito— nos permitirá satisfacer la necesidad del cliente atendiendo a la situación de comunicación de que se trata y, obviamente, a su presupuesto.

La tercera habilidad gerencial que debe desarrollar el traductor independiente es su capacidad de organización. Tal como se sugirió anteriormente, ningún traductor que trabaje solo tendrá posibilidades de sobrevivir en el mercado de las prestaciones de servicios a empresas. Es prácticamente una condición sine qua non saber formar equipos de trabajo. Pero todo trabajo en equipo exige una buena planificación, una adecuada distribución de funciones y un riguroso seguimiento de la totalidad del proceso. Las actuales normas de gestión de calidad exigen que se documente todo el proceso de producción de bienes y servicios, exigencia que cobra especial relieve cuando la responsabilidad de un trabajo determinado será compartida entre varios profesionales.

Por último, la claridad en la transmisión de la información es lo que garantizará que se cumplan las pautas de trabajo establecidas con el cliente y con los miembros del equipo. Como especialistas de la comunicación, este aspecto no debería presentarnos dificultades, pero tampoco debemos subestimar su importancia, ya que los malos entendidos incidirán negativamente en el desempeño del equipo, en nuestra relación con el cliente y en la relación con nuestros pares. La eficacia en la comunicación se logra principalmente a través de la comunicación escrita. Este procedimiento —si bien puede demandar más tiempo en un principio — está avalado por las normas de gestión de calidad que exigen un meticuloso registro de todos los procesos. Más aún, la eficacia que se logra a través de la comunicación escrita se traduce en un notable ahorro de tiempo.

El líder del proyecto, apoyado en las cuatro habilidades ya mencionadas, deberá ahora estructurar una organización con miras a satisfacer las necesidades del cliente. Estas necesidades o requerimientos son los denominados "factores externos", a saber: a) el tipo de servicio requerido, b) el tema o campo de especialización de que se trata, c) el volumen de la documentación, d) el plazo exigido y e) otros, tales como el uso de software especial y el procesamiento de gráficos.

A partir de estos factores externos, el traductor que actúa como líder del proyecto comienza a definir los "factores internos" mediante una adecuada planificación. Dichos factores son: a) los recursos humanos, b) la estructura del equipo, c) las pautas de trabajo, d) las herramientas documentales y e) el sistema de comunicación que se adoptará.

El primer aspecto es definir los recursos humanos que participarán en el proyecto, es decir, quiénes son las personas más idóneas por razones de dominio de idioma, velocidad y experiencia en el tema así como la cantidad de miembros que conformarán el equipo de trabajo.

Inmediatamente, cabe organizar la estructura interna del equipo, es decir, asignar el papel que desempeñará cada integrante sobre la base de la noción de "estaciones de trabajo". La propuesta de nuestro Centro, producto de nuestra experiencia en el campo editorial, consiste en dividir el trabajo en cinco etapas o estaciones, en donde la traducción propiamente dicha es sólo un eslabón en el proceso. Estas cinco estaciones de trabajo son: a) la gestión terminológica, b) la traducción propiamente dicha, c) la corrección de estilo, d) la revisión técnica y e) la corrección de galeras o proofreading.

La gestión terminológica es la etapa que nos permitirá garantizar el uso homogéneo, uniforme y sistemático de la terminología de la especialidad a lo largo de todo el trabajo, en especial cuando intervienen varios traductores. En virtud de la importancia que le cabe a esta etapa, es recomendable asignar a un profesional o equipo de profesionales la tarea de búsqueda y registro terminológicos. Esta estación de trabajo será la fuente de consulta permanente para la totalidad de los integrantes del equipo.

La etapa de la traducción propiamente dicha consiste en generar un texto en una lengua diferente de aquella en la que fue escrito el texto original. Este equipo, que trabajará asistido por el equipo de terminología, deberá contar con pautas claras de trabajo y un adecuado cronograma de entregas, el que debe planificarse con sumo cuidado.

La corrección de estilo es la estación de trabajo responsable de corregir con un criterio riguroso y sistemático todos los documentos generados por el traductor o equipo de traductores. Esta tarea debe estar a cargo de las personas más idóneas desde el punto de vista del manejo de la lengua.

La etapa de la revisión técnica deberá estar a cargo de una persona o equipo con un dominio profesional en el tema o especialidad de los documentos, que trabajará sobre un texto ya traducido y corregido desde el punto de vista lingüístico, de manera tal de poder abocarse exclusivamente a los aspectos relativos a la fraseología técnica del campo de que se trate.

Por último, la corrección de galeras es la estación de trabajo en la cual la traducción se lee ya como texto original y definitivo a fin de corroborar la ausencia de erratas, de problemas de formato o de cualquier otro inconveniente de tipo formal que pudiese presentarse a consecuencia de los cambios introducidos en las etapas anteriores

Estos pasos así individualizados constituyen la tarea integral del traductor y reproducen la división de tareas que se presenta en las editoriales que trabajan con originales extranjeros. Si bien en la traducción de textos breves suele intervenir un solo profesional, estas etapas deben cumplirse necesariamente si aspiramos a ofrecer a nuestro cliente un trabajo de calidad. No obstante, asignar estas distintas etapas o estaciones de trabajo a distintos profesionales, es decir, trabajar en equipo, nos permite ofrecer una mayor garantía de calidad y, por ende, constituye uno de los pilares de nuestra propuesta.

En cuanto a las pautas de trabajo, una vez definida la responsabilidad que se le asignará a cada miembro del equipo, será preciso establecer los plazos de entrega correspondientes a cada etapa, los criterios lingüísticos o formales que habrán de adoptarse, el modo en que se entregarán los trabajos parciales y la manera en que se identificarán las dudas pendientes, si las hubiere, entre otros aspectos.

En relación con las herramientas documentales, el coordinador o líder del proyecto tendrá a su cargo la responsabilidad de compilar el material complementario o de apoyo y distribuirlo entre todos o determinados miembros del equipo, de acuerdo con las distintas funciones que desempeñará cada uno. Por herramientas documentales debe entenderse documentos traducidos anteriormente, glosarios específicos, sitios confiables en Internet para acceder a la información sobre el tema, bibliografía de distinto tipo, etcétera.

Por último, el sistema de comunicación entre los integrantes del equipo y el coordinador debe estar previamente definido. En relación con este punto, las alternativas son diversas, desde las consultas por correo electrónico a las reuniones periódicas. El objetivo es garantizar la mayor eficiencia al menor costo de tiempo posible.

Tal como se ha expuesto, el líder o gerente del proyecto debe definir este cúmulo de procedimientos con anticipación para evitar esfuerzos vanos, duplicación de tareas, correcciones innecesarias; en suma, pérdida de tiempo.

Tras el análisis de la planificació n que el líder del proyecto debe llevar a cabo en relación con su equipo de trabajo, cabe ahora examinar someramente cómo debe planificar el traductor su relación con el cliente.

Esta relación puede dividirse en tres etapas: a) antes de iniciar la traducción, b) durante la etapa o proceso de traducción y c) con posterioridad a la entrega del trabajo.
En virtud de la necesidad de registrar los procesos, tal como exigen las normas de calidad que rigen en el mundo empresarial de hoy, y a fin de evitar conflictos innecesarios con el cliente, el gerente del proyecto debe presentar el presupuesto por escrito, en el que habrán de consignarse todos los detalles. A la vez, el presupuesto escrito y la confirmación por escrito por parte del cliente nos permitirán contar con una prueba fehaciente de la aceptación de las condiciones pactadas.

Una vez aprobado el presupuesto y antes de dar comienzo al proyecto, resulta conveniente entablar una relación efectiva con nuestro cliente, lo que facilitará notablemente nuestra tarea posterior. A través de una visita a la empresa, podemos obtener fuentes de información y material complementario sobre el tema, o bien ver una máquina o la planta misma. En la medida en que nosotros asumamos mayor compromiso con el cliente, el clie nte lo hará con nosotros y se dispondrá a colaborar. El usuario de la traducción debe comprender que todo lo que él pueda aportar como especialista en el tema redundará, en última instancia, en su propio beneficio.

Durante el proceso de traducción, en ocasiones es necesario hacer consultas al cliente. En ese caso, es aconsejable que —por razones de tiempo y eficacia— se le hagan llegar por escrito, por ejemplo por correo electrónico. De esta manera, se evita molestarlo en momentos inoportunos y se obtienen las respuestas por escrito, lo que nos asegura mayor precisión en el registro de la terminología. Un aspecto importante de esta política es que, a través de estos procedimientos, el cliente se convierte en un colaborador y miembro del equipo.

Ahora bien, para un traductor que se concibe a sí mismo como gerente o líder de proyectos, el trabajo no termina con la entrega de la traducción, ni siquiera con el cobro de sus honorarios. Por el contrario, es una buena práctica volver a contactarse con el cliente para averiguar si ha quedado satisfecho, qué observaciones tiene sobre nuestro trabajo, qué detalles considera perfectibles, etcétera. Esta etapa es parte de lo que se denomina el "servicio postventa". Más aún, esta retroalimentación nos permitirá crecer profesionalmente día a día. Luego, es nuestro deber compartir la información sobre nuestro desempeño que obtengamos del cliente con todos los integrantes del equipo de trabajo.

En relación con esta política de retroalimentación o intercambio de información el líder del proyecto debe asumir, como parte de sus tareas o su misión, el compromiso de retroalimentar a los miembros del equipo. Por ejemplo, es altamente beneficioso que el coordinador o líder del proyecto entregue al traductor la versión corregida por el equipo de corrección o revisión al finalizar el trabajo de manera tal que cada integrante pueda analizar el resultado de su propio desempeño. Así, se fortalece la noción de pertenencia al equipo y se garantiza el aprendizaje continuo de todos los participantes.

De este modo, hemos explicado cómo el traductor, a través de una adecuada planificación, está en condiciones de organizar su trabajo de manera tal de cumplir con las nuevas y exigentes demandas del mercado actual. Para ello, debemos comenzar por concebir al traductor como gerente de sus propios proyectos.




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Taller a distancia de Traducción de textos al inglés

LA ASOCIACIÓN ARGENTINA
DE TRADUCTORES E INTÉRPRETES
(AATI)
tiene el agrado de presentar su

Taller a distancia de traducción de textos al inglés
coordinado por la Trad. Marita Propato
Inicio                       Lunes 16 de abril
Duración                 cuatro semanas
Modalidad              a distancia (exclusivamente a través de Internet y el foro de la AATI)
 Preinscripción y consultas: escribir a cursos@aati.org.ar
hasta el miércoles 11 de abril.

Socios AATI*, socios FAT* y alumnos de traductorados: AR$ 420
No socios residentes en la Argentina: AR$ 650
Futuros profesionales: AR $ 340
Socios AATI* y socios FAT* residentes en el exterior: US$ 105
No socios residentes en el exterior: US$ 170
*Importe válido únicamente para socios con la cuota al día.
Nota para traductores certificados por la American Translators Association: La asistencia a este curso otorga puntos para el programa de educación continua (CE) de la ATA.
 
Finalidad: Perfeccionar habilidades y estrategias de traducción al inglés.
Material: Se trabajará con material nuevo especialmente diseñado para cursos 2012, que incluirá una selección de textos auténticos periodísticos, de marketing y de comunicaciones institucionales para traducir al inglés. El curso puede tomarse como un módulo independiente o como un segundo módulo de práctica realizada en cursos anteriores.
Modalidad de las clases:
En la primera comunicación con los participantes, se establecerán las pautas de trabajo, se distribuirá el material para traducir y se definirán las fechas de entrega de las traducciones. La longitud de los textos será de 1000 palabras por semana. Los participantes tendrán un plazo de una semana para entregar sus trabajos. La profesora corregirá un porcentaje de los trabajos y reenviará las correcciones al total de los inscriptos al taller. La profesora corregirá al menos una vez el trabajo de cada participante.
Inquietudes: Los participantes podrán enviar todas sus inquietudes (sin límite) a la casilla de correo que disponga el profesor. Dos veces por semana el profesor contestará estas preguntas de manera general.


Trad. Marita Propato

Traductora Literaria y Científico-técnica en Inglés - Intérprete Traductora Pública matriculada en el CTPCBA

Certificada por la American Translators Association (ATA) en Inglés <>Español

Socia AATI con acreditación FIT 998

Traductora e intérprete freelance para IBM, Telecom, Pfizer, Quilmes, Credit Suisse y Tenaris, entre otras empresas e instituciones


VACANTES LIMITADAS
 
 
 
 




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TRADOS + WordFast JUNIO en UCEL (Rosario)

TRADOS + Wordfast se dictará en la Universidad del Centro de Educación Latinoamericano durante el mes de junio de 2012.


El costo del curso es de $ 435. Incluye coffee break, material y certificado.

10% de descuento para Estudiantes de la carrera de Traductorado con la posibilidad de abonar $200 de entrada y $191 restantes previo a la entrega de certificados.

Requisitos:
Ser estudiante avanzado de Traductorado, o lógicamente, Traductor/a.

El curso dará inicio el día sábado 2 de junio y se dictará los días: 02/06, 09/06, 16/06.
El lugar de asistencia es en UCEL, Pellegrini 1332. Los días y horarios de clase son : sábados de 8:30 a 13:30 h.

Días y horarios para inscripción:
Lunes a viernes de 9 a 13 y de 17 a 20:30 h en la sede de UCEL, Pellegrini 1332, Rosario, Sección Tesorería.






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Traducirnos


A partir de un poema del escritor inglés Philip Larkin, el autor de esta nota afirma: "Para traducir un texto de manera satisfactoria hace falta desearlo".

POR Andres Neuman


PHILIP LARKIN. Poeta, bibliotecario, novelista y crítico de jazz británico.

Recuerdo, traduzco a mi amado Larkin: “La noche no ha dejado nada más que mostrar:/ ni la vela ni el vino que dejamos a medias,/ ni el placer de tocarse;/ solamente este signo de tu vida/ caminando por dentro de la mía”.

Amor y traducción se parecen en su gramática. Querer a alguien implica transformar sus palabras en las nuestras. Esforzarnos en entender a la otra persona e, inevitablemente, malinterpretarla. Construir un precario lenguaje en común. Para traducir un texto de manera satisfactoria hace falta desearlo. Codiciar su sentido. Cierta necesidad de poseer su voz. En ese diálogo que alterna rutina y fascinación, conocimiento previo y aprendizaje en marcha, ambas partes terminan modificadas.

El amante se mira en la persona amada buscando semejanzas en las diferencias. Cada pequeño hallazgo queda incorporado al vocabulario compartido. Aunque, por mucho que intente capturar el idioma del otro, lo que al final recibe es una lección acerca del idioma propio. Así de seductora y refractaria es su convivencia. Quien traduce se acerca a una presencia extraña en la cual, de alguna forma, se ha reconocido. El texto le presenta un misterio parcialmente indescifrable y, al mismo tiempo, una suerte de familiaridad esencial. Como si traductor y texto ya hubieran hablado antes de encontrarse.

Traductores y amantes desarrollan una susceptibilidad casi maníaca. Dudan de cada palabra, cada gesto, cada insinuación que surge enfrente. Sospechan celosamente de cuanto escuchan: ¿qué habrá querido decirme en realidad? Amando y traduciendo, la intención del otro se topa con el límite de mi experiencia. Yo me leo leyéndote. Te escucho en la medida en que sepas hablarme. Pero, si digo algo, es porque me has hablado. Dependo de tu palabra y tu palabra me necesita. Se salva en mis aciertos, sobrevive a mis errores. Para que esto funcione, tenemos que admitir los obstáculos: no vamos a poder leernos literalmente. Voy a manipularte con mi mejor voluntad. Lo que no se negocia es la emoción.



Fuente: Revista Ñ http://www.revistaenie.clarin.com/literatura/Philip-Larkin-traduccion-gramatica_0_719928019.html.




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Jornadas: 20.º Aniversario del Colegio de Traductores de Sta. Fe, 1.ª C.

Estimados matriculados, colegas y estudiantes:

Como muchos de ustedes sabrán, nuestro Colegio cumple 20 años. Por eso, les proponemos que en septiembre, nuestro mes aniversario, participemos de un intercambio enriquecedor de experiencias e inquietudes en las Jornadas sobre traducción, que hemos organizado para los sábados 8 y 15, en el salón de reuniones del Centro Comercial (San Martín 2819 - 2.º Piso).

Es una gran oportunidad para escucharnos, compartir experiencias y estrechar lazos entre colegas.
El sábado 15, una vez finalizadas las jornadas, tendremos la posibilidad de compartir un almuerzo de cierre para brindar por todos estos años vividos junto a la institución (costo no incluido en las tarifas de las jornadas). Pueden descargar el cronograma de actividades aquí.

Esperamos la participación de todos ustedes.

Saludos cordiales.

Consejo Directivo
CTPSF - Primera Circunscripción




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CURSO TRADOS STUDIO Y MULTITERM en la ciudad de Santa Fe

Comparto con ustedes el curso que organiza el Colegio de Traductores de la Provincia de Santa Fe, 1.ª C.

Estimados colegas y estudiantes:

El CTPSF —Primera Circunscripción— tiene el agrado de invitarlos a participar del CURSO TRADOS STUDIO Y MULTITERM 2011 que hemos organizado en conjunto con TRANSeconomy para el sábado 20 de octubre de 2012 de 10:00 a 13:00 y de 14:30 a 19:30 hs. en la sala de informática de ATE, sita en el edificio de calle San Luis 2858, Santa Fe. El curso estará a cargo de la Trad. Graciela Atencio, cuya biodata adjuntamos con el programa.

Consultas e inscripción:

CTPSF - Primera Circunscripción - San Martín 2819, Piso 2 - Oficina 6

Tel.: 4565922

E-mail: coletradusafe@gmail.com



Fecha límite de inscripción: Martes 16 de octubre de 2012. CUPOS LIMITADOS



Aranceles

Matriculados en Colegios miembros de FAT y estudiantes: $ 180.

No matriculados: $ 230.


Los saludamos cordialmente.



Comisión de Perfeccionamiento
CTPSF - Primera Circuscripción




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La partida de Miguel Llorens, el traductor financiero

Cuando comencé este blog por el año 2008, me propuse encontrar y compartir información valiosa para nosotros, los traductores junior, y por eso siempre tomé como referencia a muchos profesionales con más experiencia en esta profesión.

Uno de ellos es Miguel Llorens, el traductor financiero, que con su inteligencia y sarcasmo me resonaba un poco al Dr. House de la traducción.

Miguel es, tiempo presente, porque las personas que dejan huellas profundas, en algunos o no tanto en otros, no se van. Su energía deambula en los pensamientos de aquellos que mascullando sobre algún tema traductoril percibe el roce ligero de su impresión.

Por eso nos encontraremos a la vuelta de la esquina o de algún término enrevesado.




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¡Feliz Día Traductores!





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Straddling the Divide: Towards an Associate Degree in Information Technology




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A Comparison of Student Academic Performance with Traditional, Online, And Flipped Instructional Approaches in a C# Programming Course

Aim/Purpose: Compared student academic performance on specific course requirements in a C# programming course across three instructional approaches: traditional, online, and flipped. Background: Addressed the following research question: When compared to the online and traditional instructional approaches, does the flipped instructional approach have a greater impact on student academic performance with specific course requirements in a C# programming course? Methodology: Quantitative research design conducted over eight 16-week semesters among a total of 271 participants who were undergraduate students en-rolled in a C# programming course. Data collected were grades earned from specific course requirements and were analyzed with the nonparametric Kruskal Wallis H-Test using IBM SPSS Statistics, Version 23. Contribution: Provides empirical findings related to the impact that different instructional approaches have on student academic performance in a C# programming course. Also describes implications and recommendations for instructors of programming courses regarding instructional approaches that facilitate active learning, student engagement, and self-regulation. Findings: Resulted in four statistically significant findings, indicating that the online and flipped instructional approaches had a greater impact on student academic performance than the traditional approach. Recommendations for Practitioners: Implement instructional approaches such as online, flipped, or blended which foster active learning, student engagement, and self-regulation to increase student academic performance. Recommendation for Researchers: Build upon this study and others similar to it to include factors such as gender, age, ethnicity, and previous academic history. Impact on Society: Acknowledge the growing influence of technology on society as a whole. Higher education coursework and programs are evolving to encompass more digitally-based learning contexts, thus compelling faculty to utilize instructional approaches beyond the traditional, lecture-based approach. Future Research: Increase the number of participants in the flipped instructional approach to see if it has a greater impact on student academic performance. Include factors beyond student academic performance to include gender, age, ethnicity, and previous academic history.




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Bi-LSTM GRU-based deep learning architecture for export trade forecasting

To assess a country's economic outlook and achieve higher economic growth, econometric models and prediction techniques are significant tools. Policymakers are always concerned with the correct future estimates of economic variables to take the right economic decisions, design better policies and effectively implement them. Therefore, there is a need to improve the predictive accuracy of the existing models and to use more sophisticated and superior algorithms for accurate forecasting. Deep learning models like recurrent neural networks are considered superior for forecasting as they provide better predictive results as compared to many of the econometric models. Against this backdrop, this paper presents the feasibility of using different deep-learning neural network architectures for trade forecasting. It predicts export trade using different recurrent neural architectures such as 'vanilla recurrent neural network (VRNN)', 'bi-directional long short-term memory network (Bi-LSTM)', 'bi-directional gated recurrent unit (Bi-GRU)' and a hybrid 'bi-directional LSTM and GRU neural network'. The performances of these models are evaluated and compared using different performance metrics such as Mean Square Error (MSE), Mean Absolute Error (MAE) Root Mean Squared Error (RMSE), Root Mean Squared Logarithmic Error (RMSLE) and coefficient of determination <em>R</em>-squared (<em>R</em>²). The results validated the effective export prediction for India.




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Constitutional and international legal framework for the protection of genetic resources and associated traditional knowledge: a South African perspective

The value and utility of traditional knowledge in conserving and commercialising genetic resources are increasingly becoming apparent due to advances in biotechnology and bioprospecting. However, the absence of an international legally binding instrument within the WIPO system means that traditional knowledge associated with genetic resources is not sufficiently protected like other forms of intellectual property. This means that indigenous peoples and local communities (IPLCs) do not benefit from the commercial exploitation of these resources. The efficacy of domestic tools to protect traditional knowledge and in balancing the rights of IPLCs and intellectual property rights (IPRs) is still debated. This paper employs a doctrinal research methodology based on desktop research of international and regional law instruments and the Constitution of the Republic of South Africa, 1996, to determine the basis for balancing the protection of genetic resources and associated traditional knowledge with competing interests of IPLCs and IPRs in South Africa.




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ICT Education and Training in Sub-Saharan Africa: Multimode versus Traditional Distance Learning




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Online Securities Trading in China




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A Longitudinal Analysis of the Effects of Instructional Strategies on Student Performance in Traditional and E-Learning Formats




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Web-based Tutorials and Traditional Face-to-Face Lectures: A Comparative Analysis of Student Performance




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The Use of Computer Simulation to Compare Student performance in Traditional versus Distance Learning Environments

Simulations have been shown to be an effective tool in traditional learning environments; however, as distance learning grows in popularity, the need to examine simulation effectiveness in this environment has become paramount. A casual-comparative design was chosen for this study to determine whether students using a computer-based instructional simulation in hybrid and fully online environments learned better than traditional classroom learners. The study spans a period of 6 years beginning fall 2008 through spring 2014. The population studied was 281 undergraduate business students self-enrolled in a 200-level microcomputer application course. The overall results support previous studies in that computer simulations are most effective when used as a supplement to face-to-face lectures and in hybrid environments.




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Place Determinants for the Personalization-Privacy Tradeoff among Students

Aim/Purpose: This exploratory study investigates the influential factors of users’ decisions in the dilemma of whether to agree to online personalization or to protect their online privacy. Background: Various factors related to online privacy and anonymity were considered, such as user’s privacy concern on the Web in general and particularly on social networks, user online privacy literacy, and field of study. Methodology: To this end, 155 students from different fields of study in the Israeli academia were administered closed-ended questionnaires. Findings: The multivariate linear regression analysis showed that as the participants’ privacy concern increases, they tend to prefer privacy protection over online personalization. In addition, there were significant differences between men and women, as men tended to favor privacy protection more than women did. Impact on Society: This research has social implications for the academia and general public as they show it is possible to influence the personalization-privacy tradeoff and encourage users to prefer privacy protection by raising their concern for the preservation of their online privacy. Furthermore, the users’ preference to protect their privacy even at the expense of their online malleability may lead to the reduction of online privacy-paradox behavior. Future Research: Since our results were based on students' self-perceptions, which might be biased, future work should apply qualitative analysis to explore additional types and influencing factors of online privacy behavior.




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How Students’ Information Sensitivity, Privacy Trade-Offs, and Stages of Customer Journey Affect Consent to Utilize Personal Data

Aim/Purpose: This study aimed to increase our understanding of how the stages of the customer purchase journey, privacy trade-offs, and information sensitivity of different business service sectors affect consumers’ privacy concerns. Background: The study investigated young consumers’ willingness to provide consent to use their personal data at different phases of the customer journey. This study also examined their readiness to provide consent if they receive personal benefits, and how information sensitivity varied between different individuals and business sectors. Methodology: Data was collected by a quantitative survey (n=309) and analyzed with R using the Bayesian linear mixed effect modeling approach. The sample consisted of university students in Finland, who represented a group of young and digitally native consumers. The questionnaire was designed for this study and included constructs with primarily Likert-scale items. Contribution: The study contributed to data privacy and consent management research in information sensitivity, privacy trade-off, and the customer journey. The study underlined the need for a stronger user experience focus and contextuality. Findings: The results showed that readiness to disclose personal data varied at different phases of the customer journey as privacy concerns did not decrease in a linear fashion throughout the purchase process. Perceived benefits affected the willingness to provide consent for data usage, but concerned consumers would be less trade-off oriented. Self-benefit was the most relevant reason for sharing, while customization was the least. There is a connection between the information sensitivity of different business sector information and privacy concerns. No support for gender differences was found, but age affected benefits and business sector variables. Recommendations for Practitioners: The study recommends approaching consumers’ data privacy concerns from a customer journey perspective while trying to motivate consumers to share their personal data with relevant perceived benefits. The self-benefit was the most relevant benefit for willingness to provide consent, while customization was the least. Recommendation for Researchers: The study shows that individual preference for privacy was a major factor directly and via interaction for all three models. This study also showed that consumers’ subjective decision-making in privacy issues is both a situational and a contextual factor. Impact on Society: This study could encourage policymakers and societies to develop guidelines on how to develop privacy practices and consent management to be more user centric as individuals are increasingly concerned about their online privacy. Future Research: This study encourages examining consumers’ motivational factors to provide digital consent for companies with experimental research settings. This study also calls to explore perceived benefits in all age groups from the perspective of different information in various business sectors. This study shows that privacy concern is a contextual and situational factor.




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Addressing the eLearning Contradiction: A Collaborative Approach for Developing a Conceptual Framework Learning Object




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Updating the CS Curriculum: Traditional vs. Market-Driven Approaches




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Co-evolution and Contradiction: A Diamond Model of Designer-User Interaction




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Informing and Performing: A Study Comparing Adaptive Learning to Traditional Learning

Technology has transformed education, perhaps most evidently in course delivery options. However, compelling questions remain about how technology impacts learning. Adaptive learning tools are technology-based artifacts that interact with learners and vary presentation based upon that interaction. This paper compares adaptive learning with a conventional teaching approach implemented in a digital literacy course. Current research explores the hypothesis that adapting instruction to an individual’s learning style results in better learning outcomes. Computer technology has long been seen as an answer to the scalability and cost of individualized instruction. Adaptive learning is touted as a potential game-changer in higher education, a panacea with which institutions may solve the riddle of the iron triangle: quality, cost and access. Though the research is scant, this study and a few others like it indicate that today’s adaptive learning systems have negligible impact on learning outcomes, one aspect of quality. Clearly, more research like this study, some of it from the perspective of adaptive learning systems as informing systems, is needed before the far-reaching promise of advanced learning systems can be realized.